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Mali : le pagne tissé redresse fièrement la tête

A l’heure où le Mali en proie à une crise, il se cherche les voies et moyens pour maintenir une économie interne forte. Le Made in Mali se trouve une voie de redynamisation sûre.

Depuis deux ans le malien affirme son désir de valoriser le made house, dénommé Made In Mali. Nous ne comptons plus les stylistes travaillant sur les toiles ancestralement issues de technique traditionnel, le bogolan, le dalifini et l’indigo. Un secteur, désormais en pleine croissance. Décomplexés du bazin et du wax, gardés pour le quotidien, les initiateurs de grands évènements s’exposent fièrement en Made In Mali dans le plus grand bonheur des stylistes maliens.

Cela fait quelques mois que la Styliste Mariah Bocoum a été sollicitée par le Ministère du Tourisme pour habiller les ministres de la République. Dans la même optique une proposition fut faite au Président qui valida sa tenue. Nous voyons un IBK heureux de se montrer en coton malien fabriqué par le Centre du développement de l’Artisanat Textile qui offre désormais plusieurs types de grammages adaptés à notre climat. A un frais raisonnable. La styliste, la Yeleni du Made In Mali, croule désormais sous les commandes, le CDAT presque en rupture de stocks.

Cette action vient à point nommé dans le combat de la styliste pour une adoption totale du Made In Mali. La commande du Ministère de l’artisanat est un grand coup de fouet à l’industrie du coton au Mali. Il faudra noter également l’engouement des porteurs d’idées, jeunes maliens qui vendent le Mali aujourd’hui. Ceux-ci saluent l’arrivé des nouveaux ambassadeurs désignés par le Chef de l’État. Sur les photos exposées par le gouvernement malien dans leur apparat fièrement arboré, Ibrahim Boubacar Keïta lui même dans une cotonnade blanche en trois pièces, est fier de lancer cette dynamique.

On pourra lire dans cette action une volonté de relancer pour que le Mali puisse consommer ses produits locaux.

Au delà de l’affirmation culturelle se trouve la valorisation d’une chaîne jusqu’ici restée dans la sphère des tisserands traditionnels. Les toiles de coton tissées issues des deux chaînes expriment l’attachement à une culture fortement enracinée. Dans cette pérennisation de savoirs-faire traditionnels le Burkina-Faso depuis la Présidence de Thomas Sankara. Le comptant en premier de la classe, le Mali peut s’inspirer du modèle burkinabé. Et pourquoi pas le pagne tissé, pour commencer comme tenue de conseil de Ministre.

La valorisation de la chaîne en plus de s’ériger en combat militant a de long chemin à parcourir.

Le Mali produit 800 000 tonnes de coton, selon ce spécialiste du coton, et selon lequel pour que « la chaîne soit totalement profitable à Tous, le Mali doit transformer 500 000 des 800 000 tonnes, nous y gagnons à tous les niveaux. La transformation du coton malien à la maison. Mais pour cela il faut une industrie forte, une politique nationale, par exemple sur dix ans. Le Mali doit créer une zone prioritaire d’industrialisation mise à l’abri de tout problème lié à l’électricité par ailleurs, s’équiper, ainsi nous pourrions nous donner la dynamique escomptée»

Il est clair que le Mali en lançant cette vaste campagne de plaidoyer pour le Made In Mali, doit s’assurer d’une disponibilité large de stocks accessible à tous les portefeuilles.

Longue vie au Made In Mali. Bravo à Mariah Bocoum.

Dia Sacko

administrateur

MaliCulture est une jeune et nouvelle initiative de Dia Djélimady SACKO, Femme de Lettres, de Culture, Chargée de communication et Ex-professeur de Lettres, consultante en édition. Entreprenante et passionnée de Médias et de Culture, la franco-malienne travaille pour faire de Mali Culture la référence médiatique en matière de vulgarisation des expressions culturelles au Mali. Avec sa petite équipe de stagiaire, qu’elle veut voir grandir, elle entend accompagner les entreprises culturelles dans la diffusion et la valorisation de la culture malienne. Dia est diplômée d’un Master2 de Lettres Recherche et de Science de l’Éducation de l’Université de Toulouse.

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