Quelle est la situation du Mali en ce moment ?

Maurice Muller
2025-06-01 14:00:05
Nombre de réponses
: 14
Le Mali est une économie à faible revenu, peu diversifiée et exposée aux fluctuations des matières premières. Sa forte croissance démographique, la faible productivité du secteur agricole et le changement climatique représentent des défis majeurs pour la sécurité alimentaire. Le taux d'extrême pauvreté s’est accru sous l’effet conjugué des crises sécuritaires et de la pandémie pour s’établir à 15,9 % en 2021. L’extrême pauvreté s’est encore accentuée pour atteindre 19,1 % en 2022, sous l’effet de l’érosion du pouvoir d’achat des plus vulnérables, provoquée par l’envolée des prix et la faible croissance économique. Les zones rurales du sud à forte densité démographique concentrent 90 % de la pauvreté du pays. Le Mali traverse une période d’instabilité et de conflit depuis le coup d’État militaire de 2012 et l’occupation des régions du Nord par des groupes armés. Le dialogue inter-malien pour la paix et la réconciliation nationale a été organisé par les autorités de transition du 13 avril au 10 mai 2024, mais des recommandations telles que la prolongation de la transition de trois à cinq ans avant les élections démocratiques et la modification de l'article 9 de la Charte de transition pour permettre au président Assimi Goïta de se présenter à la prochaine élection présidentielle ont retenu l'attention. La situation économique du pays est caractérisée par une croissance du PIB estimée à 4,0 % en 2024, soutenue par l’agriculture et les services, mais avec des défis tels que les pénuries persistantes d'électricité et la baisse de la production d'or. Le déficit courant en pourcentage du PIB s'est réduit de 7,2 à 6,3 %, en raison des exportations soutenues de coton et d'une baisse des importations de pétrole et de denrées alimentaires. Le déficit budgétaire a été réduit à 2,9 % du PIB en 2024, principalement en raison d’une baisse temporaire de la masse salariale du secteur public. Les priorités à court terme comprennent le renforcement des efforts d’assainissement budgétaire par la digitalisation et l’augmentation du niveau et de l’efficience des dépenses prioritaires de santé et d’éducation. L’accroissement de l’investissement public, l’amélioration de la qualité de la régulation et la résolution de la crise énergétique seraient favorables aux activités du secteur privé et à la croissance économique.

Claire Leger
2025-06-01 13:10:43
Nombre de réponses
: 11
Violents combats au Mali entre l’armée et le Front de libération de l’Azawad.
Les indépendantistes touareg et les Forces armées maliennes appuyées par les mercenaires russes d’Africa Corps se sont affrontés dans le nord du pays vendredi 13 juin.
Les deux camps affirment avoir tué des combattants ennemis, mais il faut attendre encore pour avoir des chiffres définitifs, a indiqué un élu de la région.
Subissant exaction sur exaction, les communautés peules d’Afrique de l’Ouest sont prises entre l’enclume jihadiste et le marteau des militaires au pouvoir et de leurs supplétifs.
Elles n’ont le choix qu’entre une survie précaire et une vie de réfugiés, d’autant que les dirigeants, en particulier au Burkina Faso et au Mali, ont contribué à les livrer à la vindicte des paramilitaires et autres unités spéciales.

Alfred Leroy
2025-06-01 13:09:52
Nombre de réponses
: 12
La situation sécuritaire au Mali et au Sahel est invoquée, ce qui conduit à un projet de loi prévoyant d'accorder au général Assimi Goïta un mandat de cinq ans renouvelable à partir de 2025.
Ce maintien au pouvoir du président et de l'ensemble des institutions de la transition, sans élections et sans limite de temps, avait été proposé fin avril à l'issue des concertations des forces vives de la nation, orchestrées par les autorités de transition.
Des membres des Forces armées maliennes lors d'une parade célébrant le 60e anniversaire de l'indépendance du Mali à Bamako, le 22 septembre 2020.
Les militaires au pouvoir au Mali avaient promis de sécuriser et de réformer le pays avant d'organiser rapidement des élections.
Rappelant tous les calendriers électoraux souverainement fixés et souverainement violés, une source interroge : Quel politicien civil a autant trahi ?
La réelle intention des militaires est de rester au pouvoir, le reste n'est que de l'habillage.
Au moment où nos soldats sont massacrés, ils ne pensent qu'aux délices que le pouvoir usurpé leur procure.
Le Mali vaut mieux qu'un mandat volé, mais le peuple, tôt ou tard, leur retirera ce qu'ils ont cru pouvoir garder par la force.
Nous abordons l'une des phases les plus sombres de notre pays.
Cette Transition devait être une parenthèse de rétablissement institutionnel, elle devient un projet de gouvernement militaire à long terme, sans base populaire, sans contrôle parlementaire, et sans aucun chronogramme électoral.
Nous sommes installés dans une dictature militaire, plus personne n'en a le doute.
On s'est contenté de réunir un certain nombre de personnes dans une salle pour les appeler les forces vives : ce n'est ni plus ni moins qu'un autre coup d'État.
Je dis non, parce que l'option fondamentale du Mali et des Maliens, ce n'est pas ce régime militaire dictatorial.
Depuis 1991, l'option est démocratique.
Ce combat de la démocratie doit prendre le pas sur tout.
Le peuple du Mali est souverain, et lorsque sa souveraineté a été violée dans ces conditions, il revient au peuple du Mali d'en prendre conscience.