Qui sont les nobles au Mali ?

Les Horon par opposition aux castes des Nyamakala sont considérés comme les nobles. Les Massaren, notamment descendants de Soundiata Keïta, sont également considérés comme nobles. Les Tondjon, les chasseurs, font partie des Horon. Les Mori, les marabouts, qui facilitaient la vulgarisation de l’islam et représentaient l’autorité religieuse, sont aussi considérés comme nobles. Les patronymes les plus fréquents chez les Horon sont WAGUE, Maïga, Cissé, Dramé, Touré, Fofana, Diakhité, Gassama Diaby, Coulibaly, Mansaré, Camara, Sissoko, Doumbia, Diawara, Soumaré, Keïta, Traoré, Konaté, Souma, Dansoko, Diarra, magassa, Bagayoko,Soumbounou. Il est toujours très mal vu pour un « horon » (noble) de devenir chanteur, métier réservé aux djeli. Les djons sont parfois vus comme les esclaves des horons. Les mariages intercastes, notamment entre horon et nyamakalan, sont très rares et mal acceptés. Les patronymes les plus fréquents chez les djeli sont TOUNKARA, (que l'on peut trouver chez les nobles aussi), Kouyaté, Tounkara, etc.

La noblesse est cependant un concept plein d'ambiguïtés surtout lorsqu'on veut la retrouver dans les sociétés africaines. En Europe, elle a une odeur féodale et s'applique à la couche supérieure de la société, celle qui a possédé la terre et par suite le pouvoir. La noblesse s'approprie le pouvoir, elle l'exerce directement ou indirectement à son profit selon l'idéologie vécue par le groupe. Néanmoins, chaque composante de la nouvelle ethnie garda certaines traditions anciennes qui influèrent sur son système d'organisation politique. Les premiers, agriculteurs organisés. La noblesse est un concept qui s'applique à la couche supérieure de la société.