Quels sont les rites de la mort ?

Les rites funéraires symbolisent le passage de la vie à la mort par un ensemble d’actes, de gestes et de paroles codifiés. De la toilette rituelle à la sépulture, chaque religion aborde donc la mort à sa façon. Selon les religions, certaines pratiques peuvent être autorisées ou bien interdites, comme c’est notamment le cas des soins de conservation du corps ou de la crémation. Lorsque cela est possible, la personne en fin de vie reçoit le sacrement des malades par un prêtre juste avant le moment de sa mort, afin de préparer l’âme à la vie éternelle auprès de Dieu. Lors de cette cérémonie, des prières sont dites et sont suivies par la lecture de passages de la Bible. Après le décès, le rite catholique prévoit la tenue d’une veillée funéraire. Le corps du défunt est mis en bière et présenté en chambre funéraire. Enfin, la cérémonie religieuse des obsèques est organisée et animée par un prêtre. S’ensuit alors l’inhumation ou la crémation. Le rite protestant et le rite orthodoxe reprennent en grande partie le rite catholique, avec quelques différences, comme l’interdiction de la crémation dans le rite orthodoxe. Dans le rite funéraire israélite, une toilette rituelle de purification est réalisée sur le corps du défunt en l’absence de la famille, le corps du défunt est ensuite posé sur le dos à même le sol. Commence alors la veillée traditionnelle en présence de la famille, moment à partir duquel le corps ne doit plus être laissé seul. Il n’y a pas de cérémonie à la synagogue, le corps est directement amené au cimetière, la religion juive n’autorise pas la crémation. À l’approche de la mort, la personne est tournée sur le côté droit afin de lui réciter, à l’oreille, la profession de foi de la religion musulmane ainsi que la sourate XXXVI et le verset 12. Une toilette de purification est faite au défunt pour son passage dans l’au-delà par quatre personnes de même sexe que le défunt. À noter que les soins de conservation ne sont pas autorisés dans le rite musulman, le corps est simplement enveloppé dans un nombre impair de vêtements. Durant la veillée mortuaire, l’imam récite des sourates du Coran avant que le corps ne soit enterré, la crémation n’est pas autorisée.

Une organisation de funérailles suivant les pratiques de base et le rituel imposé, dans le respect du rite funéraire, se veut rassurante et réconfortante. Quatre rites funéraires existent en France. Le rite catholique, le rituel des funérailles catholiques débute par une messe en hommage au défunt. Les interventions de la famille, la lecture des textes et le choix des musiques sont planifiées avec le prêtre. Le rite protestant impose simplicité, mais sans assigner une organisation quelconque, et même si les fleurs sont autorisées, la sobriété du rituel ne les rend pas indispensables. La cérémonie religieuse a lieu au temple, au cimetière lors de la mise en terre ou lors de la crémation. Le rite juif, la Tora et ses commandements sont à la base de l’organisation des rites funèbres juifs. La cérémonie des obsèques commence par la toilette du défunt, en guise de purification. Le mort est ensuite habillé d’un drap blanc pendant que les 7 membres de la famille les plus proches du défunt se prêtent au rite de la “Kri’a” ou “déchirure de vêtement”. Le rite musulman, le corps est considéré comme impur, en guise de purification, le corps est lavé par 4 personnes du même sexe que le défunt ainsi que par sa femme ou son mari.