À quoi jouent les enfants en Afrique ?

Les Africains à l'instar des AGNI de Côte d'Ivoire que M. COMOE KROU a étudiés divisent les activités humaines en « jeu » et « non-jeu » ; ces deux activités sont nécessaires à l'équilibre de la vie individuelle et collective. L'enfant apprend d'abord les jeux de son quartier, de son village et de son pays. Mais il peut aussi apprendre les jeux des autres peuples. En saison sèche, l'alternance du jour et de la nuit, du clair de lune et des nuits sans lune rythme le jeu des enfants et des adultes. Quelle que soit la saison, le clair de lune favorise les longues veillées communautaires, les chants et les danses qui résonnent très loin avec une mélancolie poignante dans les grands espaces sahéliens. Non seulement les activités ludiques des Africains suivent le rythme de la nature mais le matériel utilisé est souvent prélevé sur la nature qu'adultes et enfants s'exercent à maîtriser avec des moyens rudimentaires. Les jouets fabriqués par les adultes ou le plus souvent par les enfants eux-mêmes, sont simples et peu articulés. Leurs créateurs cherchent toutefois à reproduire en miniature les objets usuels courants sauf pour les poupées dont certaines parties sont délibérément disproportionnées.

Les enfants africains sont souvent très créatifs. N’ayant pas toujours accès à des jouets, ils utilisent leur corps pour créer des jeux. Ça leur permet donc de danser, de bouger et de faire aller leur imagination. On vous fait découvrir ici le jeu d’Ampe, le Mbube Mbube et 4 autres jeux dansants à faire en voyage ou à la maison. Un joueur est nommé « chef » et il se positionne au centre. Les autres joueurs forment un cercle autour de lui. Le chef choisi un joueur et se place devant lui. Ils tapent ensemble dans leurs mains et ils sautent ensuite sur place en même temps. Ils sautent une seconde fois sur place et mettent un pied devant. Si les deux joueurs ont placé leur pied du même côté, le chef a perdu et l’autre joueur prend sa place. S’ils ont les pieds opposés l’un à l’autre, le chef gagne le point et choisi un autre joueur. Un jeu est très populaire dans les villages et les cours d’école de l’Afrique du Sud. Les enfants forment un cercle et deux personnes ont les yeux bandés. La première est le lion et l’autre est l’antilope. Le but du jeu : le lion doit attraper l’antilope. Le jeu commence et les autres enfants débutent en appelant le lion en disant « Mbube ! Mbube ! » . Plus l’antilope est près du lion, plus les enfants chantent « Mbube ! Mbube ! » fort et rapidement. Et lorsqu’elle s’en éloigne, ils chantent lentement et beaucoup moins fort. Si le lion n’a pas attrapé l’antilope à l’intérieur d’une minute, un nouveau lion est choisi. Et si le lion l’attrape, une nouvelle antilope est choisie. Le jeu continue et ainsi de suite. Plusieurs enfants doivent former un cercle et prétendent être des zèbres. Un autre d’entre eux se met au centre et joue du djembé. Les autres doivent galoper au rythme de la musique. Quand la musique s’arrête, on fige. Un enfant est choisi pour être le singe que les autres devront imiter. Il devra user d’imagination pour faire des mouvements cocasses. Le jeu se termine quand chacun des enfants aura été le singe que l’on imite. Une personne est choisie comme chef et doit nommer différents animaux, instruments de musique, objets ou pays se trouvant en Afrique. Si les gens croient que ce qui est nommé se trouve vraiment en sol africain, alors ils doivent taper dans leurs mains. Dès qu’une personne tape et que l’objet ne se trouve pas en sol africain, elle est éliminée. Le dernier à être éliminé est le prochain à être le chef. On imprime des images en couleur d’animaux d’Afrique. On les place ensuite dans un bol. Un enfant pige une image et doit l’imiter à l’aide de mouvements et de sons. Celui qui devine pige alors une nouvelle image. Le gagnant est celui qui aura le plus d’images à la fin de la partie.