LE BAZIN DEVENU UNE IDENTITE CULTURELLE
Malgré le succès que porte ce tissu vedette, l’ampleur et l’admiration que les maliens portent sur lui, il n’est pas fabriqué chez nous, qui est en effet un peu incompréhensif mais le Bazin provient du continent Européen précisément en Allemagne où il est fabriqué avant d’être importé. Il faut retenir que le commerce du Bazin a commencé il y a longtemps de cela au Mali par le riche homme d’affaire « Gagny Lah ».
L’origine du Bazin et son importation au Mali
Ce tissu depuis quelques années est prisé des maliens, ils n’hésitent pas à mettre le prix le plus cher pour satisfaire ce plaisir. Le Bazin présentant différentes qualités, il est bien vu de la société de se voir offrir une belle étoffe, de qualité supérieure. Hommes, femmes et enfants, riches ou pauvres, toutes religions confondues magnifient leurs occasions rares par le tissu emblématique. Pas de pub pour lui, le bazin fait honneur à celui qui le porte, lui donne grâce et élégance. Le marché du bazin teint ou cru Au grand marché de Bamako ne connait pas la crise. De nombreux grands commerçants avec leurs voisins de la Côte d’Ivoire et du Sénégal ont fait fortune dans ce commerce sans crash. Si le dimanche à Bamako c’est aussi celui du bazin. D’ordinaire au Mali, le jeudi, le samedi et le dimanche le bazin fait son show, jours de mariage et de baptême. Oumou Coulibaly nous confie son amour pour le bazin « j’aime porter ce tissu car ça donne de la classe et c’est joli à voir ». Les couturiers et les teinturiers se font une réputation à travers les beaux modèles qu’ils proposent aux clients, la plupart clientes, ils créent et de plus en plus innovants. Si le Mali s’impose comme leader du bazin artisanal, cette appropriation est toutefois, sous-régionale, le caractère demeuré dans l’identification malienne.
L’état du marché en cette période de Coronavirus
Le marché du bazin, comme tout autre marché lié à l’import-export, se trouve considérablement impacter par le COVID-19. Au grand marché de Bamako, les grossistes et revendeurs se plaignent de l’influidité des livraisons conséquence de l’organisation du transport à l’échelle mondiale. Nombre de leurs clients vivent à l’étranger et c’est difficile pour eux de s’approvisionner depuis la pandémie. La crise politique n’y a pas aidé aussi, c’est le témoignage de Karamoko Koita, propriétaire de magazine de Bazin au Grnd Marché «En ce moment ça ne va vraiment pas car on ne reçoit pas de nouveaux Bazins et nos clients de l’étranger n’achètent plus depuis que cette maladie a commencé ». Le coronavirus joue énormément sur le marché dont les vendeurs espèrent un retour à la situation normale.
La valeur du bazin n’est plus à contester, il bat le record sur n’importe quel autre habillement et sa renommée dépasse les frontières maliennes, puisqu’il séduit de plus en plus, sans distinction de classe sociale et de culture.
Korotoumou Cissé