La loi ivoirienne est très stricte à ce sujet. L’institution de la dot qui consiste dans le versement au profit de la personne ayant autorité sur la future épouse, par le futur époux ou la personne ayant autorité sur lui, d’avantages matériels conditionnant la réalisation du mariage traditionnel, est immédiatement abolie. La loi va plus loin en prévoyant des amendes et des peines d’emprisonnement pour toute personne qui songerait à violer les dispositions de l’article précédent. Sera puni d’un emprisonnement de six mois à deux ans et d’une amende double de la valeur des promesses agrées ou des choses reçues ou demandées, quiconque aura, en violation des dispositions de l’article précédent, soit directement, soit par personne interposée, que le mariage ait eu lieu ou non, sollicité ou agré des offres ou promesses de dot ou reçue une dot. Sera également puni des peines portées à l’article précédent, quiconque agissant comme intermédiaire, aura participé à la réalisation des infractions prévues audit article. Une telle loi, à mon humble avis, n’a pas lieu d’être compte tenu du fait que nous sommes dans une société où la tradition occupe une place très importante. Alors, une loi qui vient remettre en cause nos valeurs culturelles et coutumières est mal perçue et a de faibles chances de faire l’unanimité auprès des populations. Il est donc temps que le législateur ivoirien se penche véritablement sur la question et commence à repenser cette loi.