Officiellement, celui qui a pris la tête de la transition depuis le 24 mai 2021 est fait général d'armée à titre exceptionnel, dit un communiqué du conseil des ministres en date du 16 octobre, avec cinq étoiles.
Il devient ainsi le plus haut gradé du pays.
Avant lui, seuls Moussa Traoré, président de 1968 à 1991, et Amadou Toumani Touré, chef de l'État en 1991-1992 puis de 2002 à 2012, avaient atteint ce grade.
Tous deux avaient également accédé au pouvoir après des coups d'État en 1968 et en 1991.
En 2013, le capitaine Amadou Haya Sanogo, auteur du putsch du 22 mars 2012 qui avait renversé Toumani Touré, était passé de simple capitaine à général de corps d'armée, mais avec quatre étoiles.
Pour Assimi Goïta, cette montée en grade symbolique, puisque le président est de facto chef suprême des armées, fait craindre des années supplémentaires de régime militaire.
Il est également pressenti comme probable candidat à une future présidentielle, pour l'instant renvoyée à une date inconnue.
Une autre figure du régime, le colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement, a été élevée au grade de général de division, en même temps que cinq autres officiers.
Au total, onze personnalités de la transition sont concernées par ces nominations.
Lors d'une cérémonie officielle lundi, l'ancien commandant des Forces spéciales a donc accroché les insignes de général de corps d'armée aux épaules de ses plus fidèles alliés, les colonels Sadio Camara, ministre de la Défense, Malick Diaw, président d'une assemblée tenant lieu d'organe législatif, et Ismaël Wagué, ministre de la Réconciliation.
Un autre colonel, Modibo Koné, chef du renseignement, est également élevé à ce grade, mais était absent sur les images de la télévision.