La falaise est majoritairement occupée par les Dogons, la plaine et les régions nord par des communautés peules. 
Les deux principaux groupes ethniques du centre-est du pays sont les agriculteurs dogons et les éleveurs peuls. 
Trois phases de peuplement ont été distinguées, à ce jour, sur la falaise de Bandiagara au Mali, site classé au patrimoine mondial de l’Unesco. 
La plus ancienne, une culture de l’âge du fer dite Toloy, remonte au 3e-2e siècle avant notre ère. 
Les Tellems, dont l’origine demeure inconnue, auraient été au contact d’une première vague de Dogons à une époque que les ethnologues situent au XVe siècle. 
Ces derniers seraient arrivés de l’extrême ouest du Mali, en provenance du Mandé ("le pays où vit le roi") jusqu’à Kanina, un lieu-dit de la falaise de Bandiagara. 
De là, ils se seraient dispersés ensuite dans toute la région. 
Mais après une période de cohabitation, les Tellems semblent disparaître à leur tour : leurs traces ne sont plus visibles aujourd’hui qu’à travers la présence de sépultures collectives. 
Des travaux menés au début des années 2000 par une mission archéologique suisse, ont toutefois dépeint une occupation plus complexe, montrant que le peuplement dogon n’était pas aussi homogène. 
Celui-ci résulterait d’une série de migrations successives qui se seraient mises en place à partir du 13e siècle avec des groupes distincts. 
Ce qui expliquerait la variété des traditions architecturales et culturelles ainsi que la diversité des langues rencontrées dans la région. 
Les villages traditionnels font partie des composantes essentielles du site classé, c’est là que les populations pratiquent leur culture, disposent de maisons à palabres, de greniers, de lieux de culte, de sanctuaires, qu’il s’agisse des Dogons ou des Peuls.