Le siège du fort de Médine eut lieu en 1857 à Médine, dans l’actuel Mali, et opposa les troupes françaises commandées par le général Faidherbe, gouverneur du Sénégal, aux guerriers toucouleurs d'El Hadj Oumar Tall.
L'armée toucouleure comptait de 20 000 à 25 000 hommes armés de fusils et elle fit le siège du fort de Médine, le plus avancé.
Le siège dura 97 jours, durant lesquels, à chaque assaut, les assiégeants laissèrent des centaines de cadavres au pied du mur du fort.
Rapidement, les monceaux de corps en putréfaction empestèrent la garnison.
Le 18 juillet 1857, les militaires et les quelque 7 000 habitants du village allié relié au fort n'eurent plus rien à manger.
Le commandant, le sergent Desplat, à court de munitions, prépara des grenades pour se faire sauter « quand il verrait l'ennemi dans la place ».
C'est alors que surgit Faidherbe lui-même, à bord d'un bateau à vapeur transportant « 500 combattants, dont 100 Blancs ».
À quelques kilomètres, le navire fut bloqué par des hauts-fonds.
Faidherbe clama : « Le devoir est de périr ou de sauver Médine. »
On « surchargea les soupapes de sûreté et on poussa les feux ».
Le bateau s'arracha.
La garnison fut sauvée.
Le fort de Médine était commandé par Paul Holle commandant civil du poste.
Il fut décoré de la Légion d'honneur par le Général Faidherbe venu à son secours et une plaque à Médine rappelle son action.