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Quelles sont les différentes langues parlées au Mali ?

Olivier Menard
Olivier Menard
2025-06-01 20:18:33
Nombre de réponses: 5
Selon l’article 31 de la nouvelle constitution, Les langues nationales sont les langues officielles du Mali et Le français est la langue de travail. Le texte ne précise pas quelles sont les langues nationales qui seront désormais les langues officielles du Mali, mais indique qu’une loi organique détermine les conditions et les modalités de leur emploi. Selon le correspondant d’Anadolu, plusieurs langues sont parlées au Mali, à savoir, le bambara, le sonrhai, le fulfuldé, le soninké, le sarakolé, l'arabe, le tamasheq, etc.
Jean Samson
Jean Samson
2025-06-01 20:03:23
Nombre de réponses: 7
Parmi les langues officielles parlées au Mali, figure le bambara, la langue usuelle du pays, mais aussi le bomu, le bozo, le dogon, le peul, le soninké, le songhay, le sénoufo-mamara, le syenara, le touareg, le hassanya, le khassonké, ainsi que le malinké. Mais plus de 70 autres langues sont également parlées dans l’État. En 2015, 2 744 000 de Maliens, soit 17 % de la population, parlaient français ; plus de 5,7 millions de Maliens, soit 51,8 % de la population du pays, parlaient bambara en 2009, les autres langues étant pratiquées à moins de 10 %. Le français est ainsi rétrogradé au rang de "langue de travail". L'article 25 de la constitution malienne de 1992 précisait que "le français est la langue d'expression officielle". Mais le pays dirigé par Assimi Goïta, au pouvoir suite à un coup d’État en 2020 puis un deuxième en 2021, a proclamé 13 nouvelles langues officielles dans son article 31, à l'inverse du français, "langue de travail".
Laurence Guerin
Laurence Guerin
2025-06-01 16:22:01
Nombre de réponses: 3
Plus de 70 langues sont parlées au Mali, 13 ont été reconnues langues nationales, et une seule, exogène, le français, est officielle, rappelle Amadou Salifou Guindo, spécialiste de sociolinguistique. Les langues vernaculaires, parlées par des millions de personnes pour certaines, lient des communautés enracinées dans leurs territoires: le sonrhaï et le tamashek dans le nord, le fulfulde (peul) au centre, le bamanankan (bambara) dans le sud et à Bamako, le senoufo et le soninké encore plus au sud. Le français est utilisé dans l'administration, sur les panneaux de circulation, à la télévision d'Etat, mais très peu dans la rue à Bamako, et encore moins en brousse. Les rédacteurs de l'avant-projet constitutionnel proposent de rehausser leur rang. Comme dans la Constitution de 1992, "le français est la langue d’expression officielle", stipule l'article 31. Mais les langues locales "ont vocation à devenir des langues officielles". Les Maliens souhaitent que les langues maliennes occupent une plus grande place dans la sphère publique. Le débat ravivé "montre que les Maliens souhaitent que les langues maliennes occupent une plus grande place dans la sphère publique", assure le linguiste Guindo. Le français est un héritage colonial comme dans une grande partie de l'Afrique de l'Ouest, où des populations très jeunes remettent en question la relation avec la France. Les langues nationales restent enseignées, à petite échelle. A la faculté des langues de Bamako, Mahamadou Kounta, directeur des études, donne des cours de bamanankan à une vingtaine d'étudiants. Quand nos étudiants sortiront, ils sauront écrire et lire les langues nationales, ils pourront à leur tour travailler à les perpétuer. Nombre de livres en langue vernaculaire restent des ouvrages pédagogiques commandés par des ONG internationales. Les Maliens ont peur qu'une langue officielle soit imposée au détriment des autres.