Au Mali, le nombre de couples qui se séparent s’accroît d’année en année, selon les rapports des services judiciaires. Dans un rapport annuel publié la semaine dernière, le Tribunal de grande instance de Koulikoro a enregistré 76 demandes de divorce. Parmi ces demandes, 42 ont été prononcées, 4 cas rejetés, un cas dépassant les compétences du tribunal de Koulikoro et un cas de désistement enregistrés. Par ailleurs en 2022, plus de 8 130 cas de divorces ont été enregistrés dans les six communes du district de Bamako contre 6 950 mariages à la même période.
Ces chiffres proviennent des tribunaux des six communes de la capitale.
Dans la ville de Koulikoro, de nombreuses personnes pointent du doigt la pauvreté comme l’une des principales causes du divorce. Cependant, pour Samba Coulibaly, ils sont en grande partie liés à l’éducation reçue par les jeunes couples.
Kayes, la première région du Mali ne fait pas exception à ce constat.
Selon le traditionaliste, Cheick Oumar Savané, les jeunes d’aujourd’hui sont tout simplement victimes de leur impatience.
Avant, les unions étaient scellées sur une proposition des parents alors que les mariés ne se connaissaient pas.
Ils acceptaient et fondaient un bon foyer avec de nombreux enfants.
Mais aujourd’hui, ce sont les intéressés qui présentent leur choix à leurs familles respectives.
En plus, ils se fréquentent très souvent avant le mariage.
Ce qui fait qu’après leur mariage, c’est le fiasco.
Ce traditionaliste qui conseille aux jeunes de s’abstenir jusqu’au mariage.