Le vaudou pour nous est d'un intérêt économique puisque le tourisme est un secteur d'activité important, a déclaré le président Talon lors d'une conférence de presse.
Le vaudou est né dans le royaume du Dahomey, qui recouvrait le Bénin et le Togo actuels, et est encore largement pratiqué, parfois parallèlement au christianisme, dans des villes côtières comme Ouidah, dans le sud du Bénin.
Le vodun, appellation locale pour le vaudou, est basé sur les forces de la nature et du lien avec les ancêtres, dont les représentations peuvent être des objets ou des éléments naturels.
Il détient des pouvoirs surnaturels qui lui permettent de marcher sur les eaux des océans.
Il y va périodiquement pour communiquer avec les ancêtres, renouveler ses pouvoirs, selon Dah Midédji Mintonoudoté, un des dignitaires du culte Vodun.
Le nom qu'il s'est choisi à sa prise de fonctions, Daagbo Hounon Tomadjlèhoukpon Houwamènou Mètogbokandji II, signifie "Le fleuve ne peut se mesurer à la mer".
Le Vodun est spirituel mais ce sont aussi plusieurs arts réunis, comme nous pouvons le voir à travers les chants et les danses des fidèles.
Le vodun c'est la tolérance, le partage, l'amour, la générosité, la paix, insiste-t-il.
Aucune décision portant sur le culte vodun ne peut se prendre sans son approbation, indique l'un de ses proches à l'AFP.
Il est l'un des plus importants chefs spirituels du pays et son pontificat est situé à Ouidah, dans le sud du pays, reconnue berceau du vodun.
Il compte aujourd'hui 50 millions de membres à travers le monde.
Nous avons besoin de prouver au monde que le vodun n'a rien de satanique, de méchant, explique à l'AFP Daagbo Hounon même s'il avoue "comprendre les craintes et les hésitations".