L’agriculture et l’élevage occupent une place prépondérante dans l’économie du Mali, mais le pays affiche pourtant des taux de malnutrition aigüe, et de pauvreté en milieu rural, parmi les plus élevés d’Afrique. La productivité agricole reste très faible en raison de la prédominance de l'agriculture pluviale, de la dégradation des terres, de pertes élevées après la récolte, de la faible transformation et du manque d’investissements privés. La faible productivité du secteur agricole dans son ensemble explique ce paradoxe. Le Mali est très vulnérable au réchauffement climatique, et sa production de maïs, sorgho, mil de doigt, arachide et bananes devrait diminuer significativement (> 10%) d’ici 2050. La demande en aliments de qualité augmente sans cesse, en raison du taux de croissance démographique élevé (+3,2% par an) et de l'urbanisation (+4,7% par an), alors que le taux de prévalence de malnutrition aiguë globale était déjà supérieur ou proche du seuil critique de 10 % entre 2011 et 2015. Le Mali consacre environ 15 à 18% de ses dépenses publiques au secteur de l’alimentation et de l’agriculture, ce qui correspond environ aux deux tiers du financement total de ces secteurs.