Le Mali traverse une période d’instabilité et de conflit depuis le coup d’État militaire de 2012 et l’occupation des régions du Nord par des groupes armés.
À la suite de la rupture institutionnelle du 18 août 2020, un gouvernement ainsi qu’un Conseil national de transition (CNT), faisant office d’Assemblée nationale, ont été mis en place dans l’attente de l’organisation d’élections démocratiques.
Le colonel Assimi Goïta a été proclamé chef de l’État le 28 mai 2021 par la Cour constitutionnelle.
Le dialogue inter-malien pour la paix et la réconciliation nationale, organisé par les autorités de transition du 13 avril au 10 mai 2024, a été présenté comme une initiative visant à restaurer la paix et la cohésion sociale par le biais de « solutions consensuelles ».
L'une concerne la prolongation de la transition de trois à cinq ans avant les élections démocratiques.
L'autre est la modification de l'article 9 de la Charte de transition pour permettre au président Assimi Goïta de se présenter à la prochaine élection présidentielle.
Un Conseil des ministres, tenu le 16 octobre 2024, a élevé Assimi Goïta au rang de général d’armée à titre exceptionnel.
Cette promotion a également bénéficié à ses quatre compagnons d’armes tous promus généraux.
Le général Abdoulaye Maïga a été nommé au poste de Premier ministre en remplacement du dirigeant civil Choguel Kokalla Maïga, limogé après avoir critiqué le régime.
Cette nomination intervenue, le 21 novembre 2024, marque la reprise en main du pouvoir par les militaires.
Sur le plan régional, le Mali s’est associé au Burkina Faso et au Niger pour signer, le 16 septembre 2023, la Charte du Liptako-Gourma, créant ainsi l'Alliance des États du Sahel (AES).
Les trois pays ont annoncé leur retrait définitif de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) le 28 janvier 2025.