Les Grues cendrées sont actuellement en train de voyager entre leurs sites de nidification et leurs sites d'hivernage, distants de plusieurs milliers de kilomètres.
Le nord de l’Afrique, l’Espagne et la Turquie en constituent une bonne partie pour ce qui concerne les populations d’Europe de l’ouest.
En France, trois haltes importantes existent sur cet axe, si importantes que certaines grues choisissent d’y hiverner plutôt que de poursuivre encore le voyage.
C’est dans les Landes de Gascogne que s’effectue le principal de l’hivernage de l’espèce dans notre pays, avec à jour près de 70 000 individus au meilleur de l’hiver, chiffre qui augmente sensiblement chaque année.
Les arrivées en France se font dès le mois de septembre pour les plus précoces, et arrivent en masse en octobre mais s’échelonnent jusque tard dans l’hiver, parfois jusqu’en janvier.
En quelques jours des milliers de grues zèbrent alors le ciel.
Le signal est donné, ce grand départ est singulièrement rapide et l’on s’étonne d’une telle organisation, de pouvoir mettre en branle tant d’oiseaux en si peu de temps.
Car en mars déjà il ne reste plus grand monde, la fin du mois signe la fin des grues et six mois d’attente à nouveau pour les revoir.
Ces haltes, donc, sont importantes pour l’espèce, elle recherchera des zones regroupant différents critères qui lui assureront quiétude et plein d’énergie.