L'art qui a choisi la roche pour toile de fond est regroupé sous le terme d’art pariétal, qui désigne les représentations situées au cœur des grottes ou dans les abris sous roche. Cet art est à distinguer de l'art rupestre, qui qualifie les représentations réalisées en extérieur, sur des supports monumentaux – rochers imposants, flancs de montagne, ou encore à même le sol sur des surfaces dures. L'art rupestre se trouve parfois situé au cœur de lieux habités et exploités par les humains, mais peut aussi être placé à des carrefours stratégiques ou bien sur des escarpements qui le rendent visible de loin. Pariétal à l’intérieur, rupestre à l’extérieur… Mais il faut aussi savoir que les spécialistes n’utilisent ce distinguo que pour la période du Pleistocène, jusqu’à 12 000 ans avant le présent. À la condition d’être monumentales, les productions artistiques plus récentes sont toutes qualifiées de rupestres. Les scientifiques estiment qu’à l’échelle de la planète, l’art rupestre a peut-être été plus fréquent que l’art pariétal mais l’exposition de ces œuvres en plein air, au soleil et aux intempéries, les a soumises à rude épreuve et le temps en a probablement effacé la majorité.