Quelle est l'histoire des Dogons et des Bozos ?

Alex Poirier
2025-06-04 10:38:56
Nombre de réponses: 3
Les Dogon sont originaires du Mandé, un territoire situé du sud-ouest de Bamako à la Guinée. Au 13e et 14e siècle, le Mandé était au cœur de l’Empire mandingue fondé par Soundiata Keïta. Les Dogon étaient des guerriers et des agriculteurs, ils vivaient harmonieusement avec le peuple mandingue. Au 14e siècle, avec l’adoption de l’islam par le royaume du Mandé, craignant d’être convertis par force ou pris comme esclaves, les Dogon animistes ont commencé leur longue migration vers le centre du Mali, traversant le fleuve Niger avant d’atteindre la falaise de Bandiagara. Les Dogon disent qu’ils ont signé un pacte avec les pêcheurs Bozo qui les avaient aidé à traverser le fleuve en pirogue. Ils ont construit leurs villages en hauteur dans les rochers. Le peuple Dogon est composé de quatre groupes : les Douyons, les Arou, les Ono et les Domnon. Les Dogon ont longtemps résisté aux tentatives d’islamisation des Peuls du Macina. L’islam a enfin pris racine sur la falaise sous l’empire Toucouleur au 19e siècle.

Élise Mendes
2025-05-22 19:44:37
Nombre de réponses: 5
L’histoire du delta nigérien s’est écrite au fil de migrations juxtaposant des ethnies qui ont conservé chacune leur langue, leurs coutumes, leurs croyances et leur propre mode de vie.
Personne ne conteste que des métissages aient immanquablement affecté ces communautés, mais toutes se sont efforcées de conserver jalousement leur identité, si bien qu’aujourd’hui encore on peut brosser le tableau de chacune d’entre elles dont les quatre plus importantes ou les plus originales furent celles des Bozo, des Peuls, des Mandingues et des Dogon.
Constituant le groupe ethnique le plus anciennement implanté le long du fleuve, les Bozo vivaient essentiellement de la pêche.
On ignore leur origine, on peut seulement dire que les récits mythologiques relatifs à la chasse qu’ils se transmettent et les armes dont ils disposent laisseraient penser qu’ils vécurent à une certaine époque loin du fleuve.
Si l’on considère la vie qu’ils continuent aujourd’hui encore à mener, on ne peut que constater leur parfaite adaptation au milieu aquatique.
Leurs petits villages élevés sur les bras secondaires du fleuve ou en bordure de marais ne sont joignables qu’en pirogue.
Les cases construites à la hâte en végétal se déplacent en fonction du niveau des eaux.
Vivant en petites communautés qui n’ont jamais pu se regrouper en vastes ensembles, ils ont toujours constitué une minorité soumise et relativement méprisée, tout en sachant se rendre indispensables pour le ravitaillement.