L’histoire de la région de Kidal est marquée par quatre rébellions, en 1963-1964, en 1990-1991, en 2006 et en 2012. La région administrative est créée le 8 août 1991 par décret, à la suite des Accords de Tamanrasset du 6 janvier 1991, signés sous Moussa Traoré par son Chef d’état-major, le colonel Ousmane Coulibaly. Après la rébellion de 1990, on assista à la signature du pacte national, par Zahabi et Zeidane, qui est à l’origine de la « Décentralisation ». Cependant, à la suite de sa difficile mise en œuvre et aux difficultés à établir un dialogue entre l’Etat central et les groupes rebelles, survint la rébellion d’avril 2006. Ces Accords d’Alger pour la restauration de la paix, de la sécurité et du développement dans la région de Kidal fixaient les modalités du développement du Nord du Mali. Alors en octobre 2011, considérant qu’aucune application satisfaisante des accords d’Alger n’avait pu voir le jour, le Mouvement national de l’Azawad (MNA) décide de fusionner avec le Mouvement touareg du Nord-Mali (MTNM), donnant ainsi naissance au Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA). En janvier 2012, ne voyant pas d’avenir par une solution politique, le MNLA attaque les postes militaires maliens dans la région. Fin mars 2012, ces trois mouvements revendiquaient le contrôle des 2/3 du territoire suite à la chute du régime d’ATT. L’Accord de paix et de réconciliation de Bamako issu du processus d’Alger, du 15 mai 2015 enterre définitivement et à jamais les velléités séparatistes d’une minorité arabo-touarègue, qui depuis 53 ans sévit sporadiquement dans les régions nord du Mali pour entraver son développement au nom d’une population qui ne la guère sollicitée.