Quelle est la religion des Bambaras ?

Les Bambaras ont une religion traditionnelle qui comporte des rituels de communication avec les ancêtres. Il existe plusieurs versions différentes de la Création qui offre des descriptions contradictoires sur les relations entre les principaux acteurs. La religion comporte plusieurs divinités telles que Bemba l'être suprême, Chi Wara le dieu de la fertilité, Dyq qui représente la force créatrice primordiale, Faro qui est le dieu des eaux, Fu qui représente le vide primordial, Gla qui est une force créatrice primordiale, Musoke le dieu de l'arc-en-ciel, Musso Koroni la déesse du désordre, Ngala qui est une autre appellation de Pemba, Pemba qui est le dieu créateur, Teliko le dieu du vent, Tiwara l'esprit du vent et Yo la voix de la création. Au commencement il n'y avait que le vide puis l'univers a commencé par un seul son Yo qui a créé la structure du ciel et de la terre et tout ce qu'il contient les choses, les plantes et les êtres vivants. Pemba est descendu sur terre sous la forme d’une graine qui a donné un acacia. Il a créé la première femme, Musso-Koroni, à partir du bois de l’arbre et avec elle il a engendré les hommes et la vie animale. Quand les Hommes meurent ils accèdent en tant qu'ancêtres à l'Autre Monde créé par Faro qui comporte sept niveaux. L'Autre Monde comporte Kaba Noro, la maison de Faro, Kaba dye, la maison des âmes des morts, Kaba Fii, la maison des esprits, la salle des comptes, le paradis rouge où se trouve la salle du jugement, le paradis endormi où sont stockés les secrets, le magasin de la Pluie.

Les Bambaras sont les populations de l’actuel Mali non converties à l’Islam, les deux ensembles ne coïncidant pas forcément. D’autre traduisent cette étymologie par « ceux qui ont refusé de se soumettre (à l’islam) ». Au 19e siècle, les royaumes bambaras du Kaarta et de Ségou, ont résisté à la conversion à l’Islam. Ils sont aujourd’hui majoritairement musulmans, et quelques groupes chrétiens. Les autres continuent de pratiquer la religion traditionnelle animiste. Les rites et traditions du passé sont toujours vivant et pratiqués chez les bambara, qu’ils soient musulmans ou d’autres confessions.

Ils sont aujourd'hui majoritairement musulmans, il y a quelques petits groupes chrétiens. Les autres continuent de pratiquer la religion traditionnelle. Comme pour beaucoup de peuples africains, la spiritualité régit toute la vie du Bambara. Les traditions et coutumes, les décisions politiques, sont toutes liées à la spiritualité. Il n'y a pas de séparation entre la religion et la tradition. D'où leur nom qui signifie « ceux qui ont refusé de se soumettre » (de ban = « refus » et mana = « maître »). D'autre traduisent cette étymologie par "ceux qui ont refusé de se soumettre (à l'islam)". Les masques et les sculptures (figures humaines Tyiwara, ornementations et animaux) sont connus sous le nom de l'Art Bambara ou Bamana avant d’être islamisé de force via le Soudan. Les Bambaras ont influencé beaucoup d'ethnies culturellement, les Khassonkés, Dyula et Malinkés. La résistance acharnée des Bambaras contre el Hadj Oumar fut telle que celui-ci n'a jamais pu créer un État stable. Au XIXe siècle, les royaumes bambaras du Kaarta et de Ségou, créés par les deux frères Niangolo et Baramanglo, de patronyme Coulibaly, après la chute de l'empire sonhrai, résistent à l'empire peul du Macina, puis temporairement au Toucouleur el Hadj Oumar Tall, qui souhaite convertir les animistes à l'islam.