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Quels sont les rituels et coutumes du monde pour l'accouchement ?

Daniel Vallet
Daniel Vallet
2025-06-27 00:02:28
Nombre de réponses : 12
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Le cordon ombilical va souvent être enterré avec un plant d’arbre, afin que cet arbre grandisse en même temps que le bébé. Dans certaines cultures, on pense que la santé de l’enfant est liée à l’état de cet arbre. Celui-ci sera donc entouré de soins attentifs pour que l’enfant ne tombe pas malade. Par exemple dans des pays africains et aux Antilles, on choisira de planter un avocatier, un palmier à huile ou encore un cocotier. L’enfant le recevra en héritage à l’âge adulte. Aux Antilles, pour faciliter l’accouchement, les femmes utilisent, par exemple, des bains émollients avec des feuilles de fromagé et de glycérine. La 1ère toilette administrée au nouveau-né est primordiale et chargée de symbole. Chez les Bakoués de Côte d’Ivoire elle sera réalisée par une femme qui n’a pas d’enfant, afin qu’elle puisse devenir mère à son tour. Aux Antilles, bébé est baigné dans une infusion de plantes médicinales, le bain de feuillages, qui purifie et tonifie le bébé. Les plantes utilisées sont le caca béké, la glycérine, le corossol, le fromagé, ou encore l’hibiscus et le soumaké. En complément du bain de feuilles, on faisait prendre à l’enfant un bain de « sirin » ou rosée matinale. À cinq heures du matin, maman et bébé partent pour une grande promenade dans la nature. Au retour, le bébé est étendu sur une natte à l’intérieur de la maison, puis il est baigné à l’eau froide. La mère le lave des pieds à la tête afin qu’il soit résistant aux maladies. Ces bains inscrivent l’enfant dans la tradition du pays et créent les liens avec les ancêtres. Autre pratique couramment utilisée dans toutes les sociétés : le massage du nouveau-né. Le corps, le crâne et le visage de bébé sont modelés par les mains de matrones expertes afin d’avoir un beau bébé. De la Chine à l’Inde en passant par l’Amérique latine, les nouvelles mamans sont généreusement nourries avec des plats sains qui promettent de les requinquer physiquement et émotionnellement. Le but peut être de reconstituer les réserves de calcium éprouvées par l’allaitement, ou d’aider l’utérus à revenir à sa taille d’avant grossesse, de ramener la chaleur dans le corps de la jeune maman, de restaurer sa force vitale. Les aliments servis traditionnellement sont tous riches en collagène et en minéraux. Les œufs et la viande sont une source de protéines nourrissantes qui offrent un regain de vitalité. Souvent, le premier repas de la maman est un bouillon de poule. En Inde, la viande de chèvre est plébiscitée, en mijoté épicé au garam masala par exemple, ou de la soupe de pied de chèvre aromatisée avec une pâte de graines de pavot et des flocons de noix de coco. Ces plats sont toujours servis avec du riz. De quoi enrichir la composition du lait maternel. Maman bien nourrie, bébé bien nourri ! Des exemples de thé galactogènes sont à base d’ortie ou de graines de fenouil.
Gilbert Bonnin
Gilbert Bonnin
2025-06-19 16:31:06
Nombre de réponses : 17
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Pour faciliter la sortie de bébé, on pratique dans certains régions des rituels « d’ouverture », les femmes qui participent aux accouchements doivent « dénouer les liens ». Au Maroc, la femme enceinte doit être tête nue, avec les cheveux lâchés et la ceinture détachée. En Inde, la future maman détache également sa chevelure et retire ses bagues, bracelets et autres coliers, tandis que les portes de la maison restent ouvertes. Pour éloigner les mauvais esprits qui pourraient venir hanter la future maman et le bébé, il est de coutume dans certains pays de fermer toutes les ouvertures de la maison. Au Mexique par exemple, portes et fenêtres sont closes, la moindre fissure est obstruée à l’aide de linges. Une pratique que l’on utilisait également en France il y a quelques siècles : on fermait tout et on chauffait les habitations au maximum, car le feu était réputé pour chasser les mauvais esprits et protéger la mère et son enfant du froid. Au Guatemala, les femmes enceintes portent sur elle un objet métallique qui sert de paratonnerre contre les mauvais esprits. Ces talismans de protection se retrouvent également dans de nombreux pays musulmans, ils sont généralement ornés d’inscriptions du Coran. Au Japon, les femmes enceintes portent une ceinture autour du ventre dès le 5ème moi de grossesse pour protéger le bébé et tenir le ventre au chaud. En Inde, les amies de la future maman lui offrent bracelets en or, en argent et en verre, ainsi que des rubans à mettre au poignet en guise de talismans. Chez les Inuits, l’accouchement doit se faire dans le calme et les chuchotements. Au Togo, cris et bruits sont censés attirer les mauvais esprits, on encourage donc les futures mères à rester aussi calmes que possible lors de l'accouchement… plus facile à dire qu’à faire! En Inde, les femmes boivent un verre d'eau si le travail est lent. En Jamaïque, le placenta et le cordon ombilical sont récupérés après la délivrance puis enterrés dans le sol. Amis et famille des nouveaux parents y plantent ensuite un arbre, dont le futur enfant devra prendre soin pour apprendre la notion de responsabilité. Dans plusieurs peuples d’Amérique du sud, le placenta est brulé pour s’en débarrasser rapidement, et éviter ainsi que les esprits mauvais s’en prennent à lui pour atteindre le bébé. Au Cambodge par exemple, on l’enveloppe de feuilles de bananier et de poudre de sel, avant de s’en séparer 3 jours plus tard.
Aurore Mary
Aurore Mary
2025-06-11 17:43:09
Nombre de réponses : 12
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Les pratiques les plus populaires, notamment en Asie et en Afrique, consistent à transférer le pouvoir de fécondité d’une femme ayant déjà eu un enfant à la femme qui veut tomber enceinte, en buvant dans sa main ou en endossant son habit, par exemple. Les amulettes sont aussi considérées comme une arme puissante. En Bolivie, par exemple, porter un embryon de lama séché en grigri permet de lutter contre la stérilité. De nombreux rituels doivent favoriser la conception d’un garçon. Un des plus répandus consiste à placer des objets – un arc et une flèche qui symbolisent l’attribut masculin par exemple – sous l’oreiller ou sous le lit du couple. En Papouasie, certains peuples font appel à une magicienne qui collecte des herbes, dont les boutons en forme de testicules seront ensuite donnés à manger à la future mère. À Taïwan et en Chine, le chaman découpe une figurine de papier et y inscrit le nom du bébé et son sexe, qu’il place ensuite en position fœtale, le temps de la grossesse. Dans certaines régions d’Amérique du Sud ou d’Afrique, l’infertilité est volontiers imputée à des causes surnaturelles, sorcières ou mauvais esprits. Pour comprendre l’origine de ce mauvais sort, on interroge alors les ancêtres et les esprits familiaux.