Qui est le meilleur imam du Mali ?

Martin Gallet
2025-06-24 09:07:58
Nombre de réponses
: 20
Cet article vous est offert Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
L’imam du quartier de Badalabougou, à Bamako, est aujourd’hui au centre de la vie politique malienne.
Un faiseur et tombeur de rois comme l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta (« IBK »), son « ami », son « frère », en a fait la douce puis amère expérience.
En 2013, le militant de l’Internationale socialiste, amateur de champagne et de littérature française, avait notamment bénéficié, pour se faire élire, de l’appui ouvert de ce salafiste quiétiste alors à la tête du Haut Conseil islamique.
Mahmoud Dicko est un mobilisateur hors pair.
Depuis 2009, il a fait lever des foules contre une réforme du code de la famille qui donnait davantage de droits aux femmes, contre les massacres qui ensanglantent le centre du pays, contre les forces françaises et de l’ONU ou bien encore contre des manuels scolaires faisant « la promotion de l’homosexualité ».
Un homme travaillant au bonheur de ses concitoyens, n’aspirant qu’à retourner conduire la prière dans sa mosquée située, comme par une facétie de l’histoire, rue Gamal Abdel Nasser, le dirigeant égyptien qui tenta d’empêcher l’entrée de l’islam dans le jeu politique.
C’est ainsi que Mahmoud Dicko se présente au monde.

Margot Dupre
2025-06-24 08:29:18
Nombre de réponses
: 8
Chérif Ousmane Madani Haïdara, a été élu dimanche 21 avril 2019 à la tête du Haut conseil islamique du Mali, une instance religieuse très écoutée par la population.
Il succède au très rigoriste Mahmoud Dicko, inspiré par la doctrine wahhabite, et bête noire du gouvernement, qui ne se représentait pas.
Chérif Ousmane Madani Haïdara de l'islam a été élu, par consensus, nouveau Président du Haut conseil islamique du Mali.
Il s'inspire du rite malékite, dominant au Maghreb et en Afrique de l'Ouest, prônant un islam tolérant et non violent, alors que l'imam Dicko, à la tête du HCIM depuis 2008, incarne au Mali la tendance rigoriste inspirée par la doctrine wahhabite, en vigueur en Arabie saoudite.
Remettant en cause la "légitimité" du nouveau bureau du HCIM, Issa Kaou Djime, porte-parole du président sortant, a déclaré à l'AFP : On ne peut pas parler d'islam au Mali sans Mahmoud Dicko et le chérif Bouyé de Nioro.
Je veux travailler pour la paix, pour un Mali uni, pour la fraternité entre tous les musulmans du monde.
Je veux que notre pays se retrouve, retrouve la paix, a déclaré M. Haïdara après son élection.

Jacques Carpentier
2025-06-24 05:17:25
Nombre de réponses
: 19
L’imam Mahmoud Dicko au siège du Haut conseil islamique du Mali, à Bamako (Mali) en 2013.
Originaire de Tombouctou, Mahmoud Dicko dirige depuis 2008 le Haut Conseil islamique du Mali (HCIM), qui fait l’interface entre les associations musulmanes, les mosquées et les autorités.
Promoteur du wahhabisme au Mali, il a un temps été cité comme possible intermédiaire entre Bamako et le chef jihadiste Iyad Ag Ghaly.
Ses déclarations en faveur de l’instauration d’une république islamique ou après l’attentat contre l’hôtel Radisson Blu de Bamako, en 2015, font de l’imam de la mosquée sunnite réformée de Badalabougou un personnage controversé.
S’il avait officieusement fait campagne pour Ibrahim Boubacar Keïta lors de la présidentielle de 2013, son soutien au président sortant pour le scrutin de cette année (prévu en juillet) paraît moins net.

Margaud Teixeira
2025-06-24 05:14:38
Nombre de réponses
: 14
L’imam malien Mahmoud Dicko est la personnalité religieuse qui aura le plus marqué l’année 2020 en Afrique.
Figure de proue du Mouvement de contestation du 5 juin, il avait réuni des milliers de Maliens, pour exiger la démission de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta.
Ce « faiseur de roi », ancien président du Haut conseil islamique du Mali a exigé et obtenu, le remplacement de l’ancien premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, en avril 2019.
Depuis le coup d’État du 18 août, celui qui a annoncé être « retourné dans sa mosquée », s’est muré dans un mutisme qui interroge plus d’un et qui a suscité un certain nombre de critiques ces dernières semaines.
Il avait réuni des milliers de Maliens, pour exiger la démission de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta.