Quel est le risque du Mali ?

Dans le contexte actuel de fortes tensions régionales, tout déplacement au Mali est formellement déconseillé. Les ressortissants français au Mali sont appelés à la plus grande vigilance : il est essentiel de se tenir à l’écart de tout rassemblement et de rester régulièrement informés de la situation. La menace terroriste au Sahel demeure élevée. Dans ce contexte, le risque d’attentat et d’enlèvement visant des Occidentaux est important dans la zone sahélienne mais aussi dans les pays limitrophes. Aucune zone ne peut être considérée comme totalement sûre. Il est tout particulièrement recommandé de faire preuve d’une extrême vigilance, et de se référer aux indications figurant dans les Conseils aux voyageurs propres à chacun des pays. L’intégralité des territoires du Mali, du Tchad, du Niger et du Burkina Faso, ainsi que la majorité du territoire de la Mauritanie sont formellement déconseillées ou déconseillées sauf raison impérative. Les ressortissants français qui s’y trouveraient sont invités à les quitter. Les ressortissants français qui se trouveraient dans ces zones doivent savoir que leur sécurité et leur vie sont explicitement et directement menacées. Les risques avérés dans ces zones sont incompatibles avec le tourisme.

Le ministère malien des Affaires étrangères a réagi ce jeudi 10 août sur les réseaux sociaux en s’estimant "surpris". Le gouvernement français a évoqué la menace terroriste. Il met en avant le risque d’enlèvement et d’attentat. Outre le Mali, on peut citer le Burkina Faso, déconseillé en raison du terrorisme et des risques d’enlèvement et d’attentat. Le Niger est aussi gangréné par le terrorisme et par l’instabilité politique, révélée par le putsch de cet été. Le ministère des Affaires étrangères évoque les tensions politiques, la présence du terrorisme et le risque d’arrestations arbitraires. La frontière entre le Maroc et la Mauritanie est dangereuse, tout comme celle entre la Tunisie et la Libye. En Thaïlande, les voyages sont fortement déconseillés à l’extrême-sud, où une insurrection séparatiste est en cours. La zone frontalière avec la Birmanie est également très peu sécurisée.

À Bamako, il existe un risque d'attaques terroristes, d’enlèvements et de troubles sociaux. Leurs attaques sont susceptibles d’être conduites sur l’ensemble du territoire malien, y compris dans la capitale. Les lieux publics fréquentés par les occidentaux peuvent également être visés par des attaques. Des ressortissants occidentaux ont été enlevés ces dernières années au Mali. Ce risque est toujours présent. Il est particulièrement élevé dans le nord et le centre du pays, mais existe également dans la capitale Bamako et ses alentours. La criminalité étant en hausse, il convient de rester vigilant. Compte tenu de la présence de groupes terroristes, de banditisme, et de risques d’enlèvement, il est formellement déconseillé de circuler sur l’ensemble du territoire malien. Les voitures sont contrôlées de façon accrue sur les voies entourant la capitale. Tous les mouvements de nuit sont formellement déconseillés. Il est fortement déconseillé de se rendre au Mali par voie terrestre. Les Belges qui se rendraient néanmoins au Mali, sont invités à enregistrer leur voyage via Travellers Online, afin de permettre d’organiser au mieux l’assistance consulaire. Les Belges résidant au Mali doivent exercer une vigilance accrue à tout moment et se tenir informés en permanence de la situation sécuritaire actuelle. Il est recommandé de séjourner dans des hôtels bien sécurisés au centre-ville. Il vaut mieux éviter les endroits publics pour boire et manger ou d'autres endroits fréquentés principalement par des étrangers. Cela vaut également pour les lieux publics directement accessibles depuis la voie publique et les rassemblements. Des contrôles nocturnes par un ou deux policiers en uniforme dans des endroits peu éclairés de Bamako ont été signalés. Ne descendez jamais de la voiture ; proposez de poursuivre le contrôle au poste de police le plus proche. Munissez-vous toujours de vos pièces d’identité. Il est préférable de se protéger contre le vol des documents d'identité et de voyage en gardant les originaux dans un endroit sûr et en n'utilisant que des photocopies lors du déplacement. La situation politique au Mali peut changer au quotidien et affecter la situation sécuritaire. Tous les déplacements dans le reste du pays sont formellement déconseillés. Les voyages non-essentiels vers le district de Bamako sont déconseillé.

Les risques sécuritaires sont élevés et le risque d’enlèvement est très élevé sur l’ensemble du territoire malien. Des attaques terroristes ont lieu régulièrement et le risque d’enlèvements est très élevé. Des actes de violence commis par des groupes terroristes et criminels font un grand nombre de morts et de blessés parmi les civils. Parmi les cibles potentielles d’attaques terroristes figurent également les infrastructures étatiques, touristiques et étrangères ainsi que les lieux de grands rassemblements comme, par exemple, les marchés animés, les centres commerciaux, les transports publics, les écoles, les évènements culturels, les grands hôtels internationaux et les restaurants populaires. Les personnes étrangères sont régulièrement enlevées dans les régions du Sahara et du Sahel. Les bandes armées et les groupes terroristes, qui vivent de contrebande et d'enlèvements contre rançon, sévissent dans une grande partie du Sahara et du Sahel. Ils sont bien organisés, opèrent sans tenir compte des frontières, et ont des contacts avec des groupes criminels locaux. Des groupes islamistes et d'autres groupes armés contrôlent de vastes territoires dans le nord, le nord-est et le centre du pays et étendent leur zone d’action vers le sud et l’ouest. Le nombre d’engins explosifs improvisés placés le long des grands axes routiers a augmenté.

Le risque du Mali concerne notamment la sécurité alimentaire, car sa forte croissance démographique, la faible productivité du secteur agricole et le changement climatique représentent des défis majeurs. Le taux d'extrême pauvreté s’est accru sous l’effet conjugué des crises sécuritaires et de la pandémie. Les zones rurales du sud à forte densité démographique concentrent 90 % de la pauvreté du pays. Le pays traverse une période d’instabilité et de conflit depuis le coup d’État militaire de 2012 et l’occupation des régions du Nord par des groupes armés. Le déficit budgétaire a été réduit à 2,9 % du PIB en 2024, principalement en raison d’une baisse temporaire de la masse salariale du secteur public. Avec une dette publique estimée à 52,6 % du PIB en 2024, le risque de surendettement reste modéré. Les priorités à court terme comprennent le renforcement des efforts d’assainissement budgétaire par la digitalisation et l’augmentation du niveau et de l’efficience des dépenses prioritaires de santé et d’éducation. Le risque concerne également les pénuries persistantes d'électricité. La sécurité politique et institutionnelle est également un risque avec la nomination de militaires à des postes clés et la reprise en main du pouvoir par les militaires.