:

Comment appelle-t-on un migrant sans papier ?

Clémence Richard
Clémence Richard
2025-07-06 00:03:21
Nombre de réponses : 17
0
On parle de migrants, c’est déjà se placer du point de vue du sédentaire. Pour celui-ci, le nomade, terme très dépréciateur, c’est l’autre absolu, tout comme le migrant d’aujourd’hui évoque plus ou moins un envahisseur qui va tout dévaster et qu’il faut empêcher d’entrer. Le migrant renvoie à l’errance cette autre façon d’exclure du commun de l’humanité. Derrière le migrant se nicherait l’invasion. Les migrants ont été la normalité pendant toute l’histoire de l’humanité. Les migrations - ou les diverses formes de mobilités - appartiennent à l’histoire de l’humanité, elles en sont même un processus générique inhérent, voire le fondement de toute vie.
Édouard Ledoux
Édouard Ledoux
2025-06-30 14:20:08
Nombre de réponses : 11
0
Le terme “clandestin”, empreint d’un caractère péjoratif et criminalisant, est communément mais abusivement utilisé pour désigner des étrangers en situation irrégulière, et laisse penser que ces personnes ont volontairement franchi irrégulièrement la frontière du pays où elles se trouvent, pour y rester dans l’illégalité. En réalité, la plupart des étrangers en situation irrégulière sont entrés régulièrement sur le territoire européen : avec un visa de touriste, d’étudiant ou autre, ou encore en déposant une demande d’asile à leur arrivée. C’est le fait de demeurer dans le pays où ils se trouvent une fois leur visa expiré, parce qu’ils n’ont pas pu obtenir le droit d’y séjourner durablement, ou après le rejet de leur demande d’asile, qui les fait basculer dans la catégorie des “sans-papiers”. La proportion d’étrangers qui entrent sur le territoire européen sans papiers ou avec de faux documents est très faible, malgré la médiatisation importante qui entoure parfois ces arrivées. C’est en rendant très difficile la délivrance de visas et, par conséquent, la possibilité pour les migrants de faire des allers-retours entre le pays où ils travaillent et celui dont ils sont originaires, que les politiques migratoires “fixent” les sans-papiers sur le territoire européen.
Marie Ribeiro
Marie Ribeiro
2025-06-25 14:34:22
Nombre de réponses : 18
0
Clandestins ou sans-papiers sont des termes communément utilisés pour désigner des étrangers en situation irrégulière, c’est-à-dire qui ne disposent d’aucun statut ni autorisation leur permettant de rester en France. On pense souvent que ces personnes ont franchi la frontière de façon illégale, mais en réalité beaucoup de ces personnes sont entrées régulièrement sur le territoire européen : avec un visa de touriste, d’étudiant ou autre, ou encore en déposant une demande d’asile à leur arrivée. En revanche, ils n’ont pas obtenu de droit de séjour, ou bien le statut de réfugié leur a été refusé et ils restent en France alors qu’ils devraient rentrer dans leur pays. C’est ce qui les fait basculer dans la catégorie des sans-papiers. Malgré le caractère illégal de leur séjour, les étrangers en situation irrégulière bénéficient de certains droits, comme par exemple le droit d’être soigné grâce à l’aide médicale d’État destinée à prendre en charge leurs dépenses médicales. Cependant, ils ne sont pas autorisés à travailler.
Françoise Gay
Françoise Gay
2025-06-12 17:41:28
Nombre de réponses : 13
0
Les sans-papiers sont éboueurs, livreurs, manutentionnaires, ouvriers du bâtiment, femmes de ménage…, ils travaillent, sans être vus ni reconnus, dans la confection, la construction, la restauration, le nettoyage, le travail domestique, l’agriculture, la sécurité ou dans des salons de beauté. Les sans-papiers n’apparaissent plus comme des bêtes à part uniquement traquées comme telles : ce sont aussi des mal-logés, des lycéen-nes, des parents d’élèves, des chômeurs, des travailleurs et des travailleuses précaires. Les difficultés et les obstacles sont multiples : accès au logement, accès aux soins, aucun droit au travail d’où le travail au noir et la surexploitation. L’autre enjeu des mobilisations est de sortir de l’ombre, sortir d’une clandestinité contrainte, sortir de l’« illégalité » imposée. On les appelle sans-papiers. Ils participent aux mouvements sociaux français, s’inscrivent dans les syndicats, les associations. Les sans-papiers sont des personnes qui vivent et travaillent sans papiers.
Zacharie Guyon
Zacharie Guyon
2025-06-12 15:08:32
Nombre de réponses : 8
0
Personne qui ne possède pas les documents d'identité requis dans le pays où elle se trouve et qui est de ce fait en situation irrégulière. Des sans-papiers. Nous nous devons de réagir contre cet amalgame qui assimile «sans-papiers» et clandestins, immigration et illégalité. Sauf les clandestins, les sans-papiers qui ont sont exclus. Quelques pays décident de verrouiller leurs frontières et adoptent des mesures musclées, tandis que d’autres régularisent des milliers de sans-papiers. Enfin, régulariser les sans-papiers et supprimer la double peine donnerait tout son sens à cette charte. Depuis le mois de mars, les sans-papiers mènent des actions admirables et je voudrais en particulier saluer le courage des grévistes de la faim. Toujours en attente de régularisation, la famille albanaise sans-papiers a reçu en juillet un courrier de la préfecture. Il faut une autre politique en matière d'accueil des migrants notamment en régularisant tous les sans-papiers et en respectant les droits fondamentaux. Chers collègues, les «sans-papiers» ont eux-aussi le droit à l'aide médicale, à l'enseignement pour leurs enfants et à un traitement humain.