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Quel est le statut de la chefferie traditionnelle au Togo ?

Hugues Poirier
Hugues Poirier
2025-06-27 07:06:27
Nombre de réponses : 12
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La Chefferie traditionnelle au Togo est tout le contraire de celle du Ghana et des autres pays de la sous-région. Des têtes couronnées, aux ordres des hommes politiques qui les gratifient avec des miettes afin de les utiliser au moment opportun à des fins électoralistes. Aujourd’hui, le président Faure Gnassingbé a mieux fait en la vidant de toute sa substance et en la mettant non, seulement sous ses bottes mais aussi sous celles de la minorité qui accapare, selon ses propres termes, les richesses du pays. Conséquence : les Chefs traditionnels ne revêtent plus tant ce caractère sacré et honorifique d’antan et ne bénéficient plus de la confiance de leurs communautés respectives. Naguère garant des us et coutumes, les Chefs traditionnels sont de nos jours devenus, des béquilles du pouvoir de Faure Gnassingbé, ou mieux encore les garants de ses acquis à l’échelle communautaire. Ils sont plus réduits à des rôles d’exécutants d’ordres dans leurs communautés et sont loin des grandes décisions qui engagent la vie de notre pays. Même un ministre, un préfet ou encore un président de la délégation spéciale peut narguer à son bon vouloir, un chef traditionnel et lui dicter ses exigences. Dans de nombreuses communautés au Togo, les Chefs traditionnels sont de plus en plus perçus comme des taupes et non des intermédiaires crédibles entre le peuple et le pouvoir. Du côté de ce dernier, la Chefferie traditionnelle n’est qu’un pan de la machine d’oppression socio-économique et politique sur la population. De tout ce qui précède, on retient qu’au Togo, nous sommes loin d’avoir une Chefferie dévouée à la cause de leurs communautés respectives. Les décisions et les démarches sont plus dictées par le régime en place au grand dam des populations qui ploient sous le joug de la misère pendant que leurs Chefs, censés intercéder pour eux, accaparent leurs terres avec la complicité du pouvoir.
Manon Bonneau
Manon Bonneau
2025-06-14 06:15:29
Nombre de réponses : 12
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La chefferie traditionnelle a perdu du pouvoir au profit de nouvelles entités politiques et administratives, mais dans beaucoup de pays elle est restée très active dans la gouvernance locale. Grâce à leur proximité des populations, les chefs traditionnels continuent de remplir un certain nombre de fonctions, surtout dans les zones rurales, notamment le renforcement de la cohésion sociale, le règlement de problèmes fonciers et de différends juridiques en s’appuyant sur le droit coutumier, et la contribution à la conception et à la mise en œuvre des projets de développement. Au Togo, la chefferie traditionnelle joue les mêmes rôles et subit autant de critiques. L’impartialité politique semble être le plan sur lequel la chefferie est plus un sujet à caution. Elle est souvent considérée comme complice et à la merci du pouvoir en place, qui influencerait le processus d’accession au trône en sa faveur dans certaines contrées, et ceci pourrait susciter de la méfiance au sein de la population. Les données récentes de l’enquête Afrobarometer confirment que la chefferie traditionnelle a toujours une place importante dans la cohésion sociale du Togo, car elle a toujours l’estime et la confiance de beaucoup de Togolais, mais qu’il faille qu’elle reste neutre pendant les processus électoraux.
Laurence Pelletier
Laurence Pelletier
2025-06-06 16:11:50
Nombre de réponses : 12
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La mesure a été rappelée lundi 6 janvier par le ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la chefferie traditionnelle, Hodabalo Awate, dans une note circulaire adressée aux garants des us et coutumes. Concrètement, la décision vise à garantir une utilisation appropriée du drapeau national par la chefferie traditionnelle. Le drapeau, faisant partie des emblèmes nationaux, au même titre que les armoiries, l'hymne national, la devise et le sceau de l’État, son usage est strictement réglementé. Au Togo, seuls les chefs de cantons sont autorisés à hisser le drapeau national dans leurs palais respectifs.