La Chefferie traditionnelle au Togo est tout le contraire de celle du Ghana et des autres pays de la sous-région.
Des têtes couronnées, aux ordres des hommes politiques qui les gratifient avec des miettes afin de les utiliser au moment opportun à des fins électoralistes.
Aujourd’hui, le président Faure Gnassingbé a mieux fait en la vidant de toute sa substance et en la mettant non, seulement sous ses bottes mais aussi sous celles de la minorité qui accapare, selon ses propres termes, les richesses du pays.
Conséquence : les Chefs traditionnels ne revêtent plus tant ce caractère sacré et honorifique d’antan et ne bénéficient plus de la confiance de leurs communautés respectives.
Naguère garant des us et coutumes, les Chefs traditionnels sont de nos jours devenus, des béquilles du pouvoir de Faure Gnassingbé, ou mieux encore les garants de ses acquis à l’échelle communautaire.
Ils sont plus réduits à des rôles d’exécutants d’ordres dans leurs communautés et sont loin des grandes décisions qui engagent la vie de notre pays.
Même un ministre, un préfet ou encore un président de la délégation spéciale peut narguer à son bon vouloir, un chef traditionnel et lui dicter ses exigences.
Dans de nombreuses communautés au Togo, les Chefs traditionnels sont de plus en plus perçus comme des taupes et non des intermédiaires crédibles entre le peuple et le pouvoir.
Du côté de ce dernier, la Chefferie traditionnelle n’est qu’un pan de la machine d’oppression socio-économique et politique sur la population.
De tout ce qui précède, on retient qu’au Togo, nous sommes loin d’avoir une Chefferie dévouée à la cause de leurs communautés respectives.
Les décisions et les démarches sont plus dictées par le régime en place au grand dam des populations qui ploient sous le joug de la misère pendant que leurs Chefs, censés intercéder pour eux, accaparent leurs terres avec la complicité du pouvoir.