A la fois craints et méprisés, les forgerons se marient entre eux.
De plus, selon la tradition, certains Peulh et Mossi ne doivent pas avoir un lien matrimonial avec les forgerons.
Dans « La figure du forgeron à travers les devises chez les Moose » du Dr Moumouni Zoungrana, il ressort que « le forgeron ayant reçu le secret du feu et du fer, s’abstient de toutes relations matrimoniales avec les autres groupes socioprofessionnels afin de préserver sa technicité.
Il pratique l’endogamie dans le but de conserver son savoir-faire et son identité ».
Le forgeron, encore appelé « le maitre du feu », occupe une place considérable dans la culture africaine en général et burkinabè en particulier.
Selon Feu le Pr Kiethega Jean Baptiste dans son oeuvre « Forgeron et potière du Burkina Faso », la caste des forgerons existe principalement chez les Peulh et Touareg du Nord, les Mossi du Centre, les Bobo et les Bwaba de l’Ouest.
Les forgerons jouent un grand rôle dans la vie spirituelle, culturelle et sociale de la vie des communautés.
Artisan du fer et du bois, le forgeron est aussi puisatier, guérisseur, médiateur social, etc.
Les forgerons sont une caste souvent marginalisée ou crainte en fonction de la communauté à laquelle ils appartiennent.
Dans la plupart des communautés, le forgeage est considéré comme de la magie ou la sorcellerie ; d’où la crainte ou le mépris à l’égards de ceux qui le pratiquent.