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Quel est le problème d'eau dans le Sahel ?

Michelle Lebon
Michelle Lebon
2025-07-10 03:50:13
Nombre de réponses : 12
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Entre conflits, extrémisme, changements climatiques et pauvreté, les 150 millions de Sahéliens sont confrontés à d’immenses défis sur la question de l’accès à l’eau. L’eau se fait de plus en plus rare, dans des pays sahéliens qui souffrent déjà souvent d’un déficit structurel d’infrastructures hydrauliques. Dans certaines régions, ce manque d’accès à l’eau a été aggravé par les conflits ou l’insécurité. Le sahel connait, depuis plusieurs dizaines d’années, des dérèglements chroniques du climat. Les sécheresses et les inondations fréquentes menacent les moyens de subsistance d’une population qui dépend majoritairement de l’agriculture pour survivre. D’autant que l’eau utilisée pour l’agriculture est issue à 98% de la pluie. En 20 ans, la disponibilité en eau a chuté de 40%. Avec des chocs climatiques plus fréquents, les ménages vulnérables sont moins en mesure de faire face aux crises et de lutter pour se relever à temps. L’eau devient alors un enjeu de migration ; les populations se déplacent pour aller trouver l’eau là où il y en a, afin de boire, se laver, cultiver ou abreuver leur bétail.
Margaud Nicolas
Margaud Nicolas
2025-06-29 17:58:32
Nombre de réponses : 15
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Fin 2022, selon les données du joint monitoring programme près de 38 millions de personnes vivant au Burkina Faso, au Mali, en Mauritanie, au Niger et au Tchad ne bénéficiaient pas d’un accès à l’eau potable tandis 68 millions de personnes n’avaient pas accès à un assainissement de base. Si les investissements soutenus par les membres de l’Alliance Sahel sont significatifs, ils restent notablement insuffisants pour atteindre les cibles nationales et de l’ODD 6 fixées à 2030. Les 5 pays de la région réalisent pourtant des efforts depuis 2017 : sur la période, 14 millions de personnes ont bénéficié d’un accès amélioré à l’eau potable et 8 millions d’un accès amélioré à l’assainissement. Sur la base des indicateurs de résultats renseignés sur le secteur par les membres de l’Alliance Sahel, leurs financements ont contribué fortement à cette progression (8 millions de personnes pour l’accès à l’eau potable et 3,2 millions de personnes pour l’assainissement). Des investissements insuffisants.