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Fatma est-elle une histoire vraie ?

Martin Guyot
Martin Guyot
2025-06-15 12:53:06
Nombre de réponses : 11
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La main de Fatma est une représentation stylisée d’une main, avec des variantes. L’appellation de « main de Fatma » est très certainement d’origine coloniale. En arabe, on appelle ce symbole la khamsa et il représente la protection, celle qui s’étend plus particulièrement sur les femmes, notamment enceintes, et les enfants. Les cinq doigts de cette main symbolisent pour certains les cinq piliers de l’Islam. Ils pourraient également figurer les cinq membres de la famille du Prophète. La main de Fatma reste aujourd’hui encore un objet très composite. Beaucoup de filles et de femmes la portent pour montrer leur appartenance ou leur attachement au Maghreb. Les islamistes la critiquent comme de la superstition. Le symbole est réinvesti de sens nouveau à chaque période. Cela en fait un symbole particulièrement lié à la région du Maghreb, attesté avant même l’avènement de l’Islam.
Léon Laurent
Léon Laurent
2025-06-06 05:13:24
Nombre de réponses : 10
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Fatma A. a grandi dans une famille radicalisée à Paris, sous l’influence de son frère Boubaker el Hakim, figure clé du jihadisme français. La vie de Fatma A. aurait pu très mal se terminer. Mais cette femme, qui a grandi à Paris, est "quelqu’un qui a une grosse personnalité, solaire, joyeuse", décrit à franceinfo la journaliste et autrice Magali Serre. Dans son livre Mon frère, le djihad, Daesh et moi, elle raconte le parcours de cette femme "qui a vécu sous la coupe de son frère", Boubaker el Hakim, considéré comme l’un des fondateurs de la filière jihadiste des Buttes-Chaumont, mort en 2016 lors d'un bombardement américain. Il la retire de l'école dès 11 ans, empêchant Fatma A. de rentrer en sixième. Fatma A. "a résisté, malgré la pression qu’il exerçait sur elle. À un moment donné, elle a fui, tout simplement", poursuit la spécialiste du jihad. Cette histoire révèle un aspect encore peu documenté du jihadisme : la radicalisation des familles. "Avant, les jihadistes étaient plutôt isolés, mais, dès les années 2000, on a vu des familles entières se rallier à la cause jihadiste, souvent à partir d’un simple élément de la famille", analyse l'autrice. Boubaker el Hakim a ainsi entraîné sa mère, sa sœur et son frère dans son sillage. Grâce à Fatma, c'est la première fois que l'on a accès à l’intimité de cette cellule familiale et on découvre comment se produit cette radicalisation, souligne la journaliste. Témoigner, ça signifie se mettre en avant, être identifié, insiste Magali Serre, qui précise que le témoignage de Fatma A. a été anonymisé pour préserver sa sécurité.
Sophie Blanc
Sophie Blanc
2025-06-06 02:25:53
Nombre de réponses : 11
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Elle a reconnu, en 1930, les apparitions de la Vierge Marie, à trois jeunes bergers, au cours de l'année 1917. Le Pape va canoniser, samedi 13 mai - centième anniversaire de ces phénomènes dont une «danse du soleil» qui fut visible par une foule de 70 000 personnes - deux des trois voyants, François et Jacinthe, morts respectivement, en 1919 et 1920, de la grippe espagnole. C'est cette religieuse qui fut la détentrice du fameux «secret de Fatima» révélé en deux fois, 1941 pour les deux premières parties. La dernière section - confiée directement à la papauté sous enveloppe cachetée - devait être tenue secrète jusqu'en 1960. Le pape Jean XXIII (élu en 1958, mort en 1963) tout comme le pape Paul VI (élu en 1963, mort en 1978) ont en effet pris connaissance de la partie finale de ce «secret» mais ont jugé préférable de ne pas la rendre publique. Le Vatican n'aurait pas tout dit du secret Mais la controverse qui existait avant cette publication - car beaucoup ne comprenait pas pourquoi l'Eglise n'avait pas publié la troisième partie du secret en 1960 - continua sur deux thèmes. Le Vatican n'aurait pas tout dit du secret cachant, selon ces sources, l'annonce d'une forme de négation de la foi catholique au sein même de l'Eglise ; les papes n'auraient pas respecté à la lettre «la consécration de la Russie» au «Cœur Immaculé» de Marie. L'un des enjeux du pèlerinage du pape François à Fatima (Jean XXIII et Jean-Paul Ier s'y sont rendus juste avant de devenir pape, Paul VI y est allé en 1967, Jean-Paul II en 1982, 1991, 2000, Benoît XVI en 2010) est de savoir comment ce pape latino-américain qui ne cache pas sa dévotion personnelle à la Vierge Marie, abordera et traitera ce sujet qui demeure pour beaucoup un mystère entier.