Le Mali est une économie à faible revenu, peu diversifiée et exposée aux fluctuations des matières premières. Sa forte croissance démographique, la faible productivité du secteur agricole et le changement climatique représentent des défis majeurs pour la sécurité alimentaire. Le taux d'extrême pauvreté s’est accru sous l’effet conjugué des crises sécuritaires et de la pandémie pour s’établir à 15,9 % en 2021. L’extrême pauvreté s’est encore accentuée pour atteindre 19,1 % en 2022, sous l’effet de l’érosion du pouvoir d’achat des plus vulnérables, provoquée par l’envolée des prix et la faible croissance économique. Les zones rurales du sud à forte densité démographique concentrent 90 % de la pauvreté du pays. Le Mali traverse une période d’instabilité et de conflit depuis le coup d’État militaire de 2012 et l’occupation des régions du Nord par des groupes armés. Le colonel Assimi Goïta a été proclamé chef de l’État le 28 mai 2021 par la Cour constitutionnelle. Un Conseil des ministres, tenu le 16 octobre 2024, a élevé Assimi Goïta au rang de général d’armée à titre exceptionnel. Le général Abdoulaye Maïga a été nommé au poste de Premier ministre en remplacement du dirigeant civil Choguel Kokalla Maïga, limogé après avoir critiqué le régime. Les trois pays que sont le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont annoncé leur retrait définitif de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest le 28 janvier 2025. L'économie du Mali a été résiliente avec une croissance du PIB estimée à 4,0 % en 2024, soutenue par l’agriculture et les services. Le déficit budgétaire a été réduit à 2,9 % du PIB en 2024, principalement en raison d’une baisse temporaire de la masse salariale du secteur public. Avec une dette publique estimée à 52,6 % du PIB en 2024, le risque de surendettement reste modéré. Les priorités à court terme comprennent le renforcement des efforts d’assainissement budgétaire par la digitalisation et l’augmentation du niveau et de l’efficience des dépenses prioritaires de santé et d’éducation.