Le terme de Mandingues se rapporte surtout aux populations connues aussi sous les dénominations de Malinkés en Côte d'Ivoire et en Guinée, Maninkas, au Mali, Mandingos au Sénégal, en Gambie, Mendès dans la Sierra Leone et au Liberia, Soninkés, au Mali, au Sénégal et en Mauritanie, mais il s'applique aussi à de nombreuses autres sociétés.
Cette classification est purement linguistique, car, tout en parlant des langues dont la parenté est certaine, ces ethnies manifestent des cultures et des traditions historiques très différentes.
Ils sont classiquement divisés en deux grandes familles : les Mandingues du Sud et les Mandingues du Nord.
Les premiers sont les plus anciens et occupent les franges de la forêt ; les seconds occupent des zones de savane et sont issus des grands empires qui se sont développés dans la vallée du Niger après le xe siècle.
L'ensemble malinké-bambara-dioula, conventionnellement appelé mandingue, est ainsi lié à l'empire médiéval du Mali.
Les Bambaras ont aussi formé les États de Ségou et du Kaarta, détruits par les Peuls du Macina au xixe siècle.
Les populations mandingues sont agricultrices.
Le commerce et les marchés sont importants, voire prépondérants chez les Dioulas musulmans.
L'habitat suit le modèle de villes et villages compacts.
Ces sociétés sont patrilinéaires et, pour les Malinkés et les Bambaras, comportent un système de classes d'âge masculines.
L'esclavage domestique était très répandu, et des groupes d'artisans formaient des castes hiérarchisées.
Chez les Mandingues, l'islam a une forte influence, due à la pression dioula et à la colonisation.