Quelle est l'histoire de Kangaba ?

Le sanctuaire de Kangaba est la réplique d'un édifice que tous les traditionnalistes situent à Kri Кого « Kri le très vieux » situé dans les monts mandingues, patrie mythique et historique à la fois des Malinké, Bambara et autres groupes qui se considèrent comme rattachés aux « peuples du Mandé ». D'autres sanctuaires furent construits dans cette région sur le modèle de celui de Kri Koroni : à Nyen-kèma, Tabou, Balanzan, Kiniero, etc. Seuls ceux de Kiniéro et de Kangaba font encore l'objet de cérémonies septennales. Il existe d'autres assimilations, notamment chez les Bambara, sur un plan très large. Il est maintenant établi que la « hutte » qui abrite certains objets sacrés et autels du Komo, société initiatique bambara à laquelle adhèrent obligatoirement tous les circoncis d'une même promotion, est considérée comme une réplique du kama- blô. Dans un article en préparation sur l'histoire du peuplement et des institutions du Mandé, Y. Cissé se propose de dégager les bases de la culture et des civilisations de ce qu'on a pu appeler « les peuples Mandé ». Nous avons, dans nos publications antérieures, souligné l'importance du kama- blô de Kaaba (Kangaba) et l'extension, quasi-internationale, des traditions Mandé qui lui sont associées. L'article que publie M. Claude Meillassoux et les enquêtes récentes menées au Mali dans diverses ethnies, notamment chez les Malinké, les Bambara et les Dogon, nous permettent d'apporter ici quelques compléments à ce qui avait été précédemment publié.

Kangaba est située au cœur du Mandé, région historique du Mali, berceau de l’empire du Mali. C'est à Kangaba que se trouve également la plaine de Kurukan où a été proclamé en 1236 par Soundiata Keïta la "charte de Kurukan Fuka", première déclaration universelle des droits de l'Homme marquant les bases de l' empire du Mali. A l'entrée de Kangaba, notamment, le plateau de Kurukan Fuga a servi de décor en 1236 au grand rassemblement des clans malinkés et à la proclamation d'un nombre important de prescriptions qui relèvent de la problématique moderne des droits humains, du développement, de la gouvernance, de l'état de droit, de la diplomatie, etc. La pose du nouveau toit de la case sacrée est l'occasion d'une cérémonie, portée par les membres du clan des Keïta, descendants de Soundiata Keïta, et des griots Diabaté, qui conservent et racontent la mémoire du Kamablon. La réfection du toit est l’occasion d’évoquer l’histoire et la culture du mandé à travers les traditions orales, ainsi que de renforcer les liens sociaux, de régler les conflits et de prédire l’avenir pour les sept ans à venir. C'est là, entre les falaises et les plateaux qui portent son nom et la vallée du Haut-Niger, qu'au 13e siècle, le héros Sunjata Keïta a créé et légiféré l'empire du Mali, dont l'influence politique, économique et culturelle a marqué toute l'Afrique de l'Ouest, du Niger aux Côtes du Sénégal et du désert aux forêts de la Guinée et de Côte d'Ivoire. Même si elle paraît avoir peu changé malgré la colonisation française, l'extension de l'Islam et, aujourd'hui, une importante hémorragie humaine, la région du Manden est à la source d'une part importante de la culture malienne contemporaine.

C'est là, entre les falaises et les plateaux qui portent son nom et la vallée du Haut-Niger, qu'au 13e siècle, le héros Sunjata Keïta a créé et légiféré l'empire du Mali, dont l'influence politique, économique et culturelle a marqué toute l'Afrique de l'Ouest, du Niger aux Côtes du Sénégal et du désert aux forêts de la Guinée et de Côte d'Ivoire. Symbole identitaireA l'entrée de Kangaba, notamment, le plateau de Kurukan Fuga a servi de décor en 1236 au grand rassemblement des clans malinkés et à la proclamation d'un nombre important de prescriptions qui relèvent de la problématique moderne des droits humains, du développement, de la gouvernance, de l'état de droit, de la diplomatie, etc. Transmise fidèlement par des générations de griots dédiés, la Charte de Kurukan Fuga est considérée comme un document capital pour les médiations traditionnelles et relève d'un véritable esprit législateur. Dans le contexte de la restauration rituelle du Kamablon, sanctuaire d'une des branches de la descendance de Sunjata Keïta, elle s'inscrit dans une épopée plus vaste au caractère mythique, sacré et identitaire, dont sont les dépositaires exclusifs les griots Diabaté du village voisin de Kéla. Même si elle paraît avoir peu changé malgré la colonisation française, l'extension de l'Islam et, aujourd'hui, une importante hémorragie humaine, la région du Manden (ou Mandé) est à la source d'une part importante de la culture malienne contemporaine.

Kangaba est une localité de Mali, chef-lieu de la commune rurale de Minidian, et chef-lieu du cercle de Kangaba dans la région de Koulikoro. Ancienne cité fortifiée et ville royale, Kangaba est située au cœur du Mandé, région historique du Mali, berceau de l’empire du Mali. Kangaba serait selon la tradition, fondée en 1050 par des membres d'une tribu mandingue, elle se constitue comme capitale d'un État vassal de l'Empire du Ghana. Jadis, connue sous le nom de Kâba, la région était une province centrale de l'Empire du Mali. Le Roi de Kangaba avant l'arrivée des troupes coloniales françaises était Mambi Keïta, fils de Minamba Keïta, qui opposa une résistance farouche contre les troupes coloniales françaises dirigées par le Général, puis Maréchal de France, Gallieni Joseph. En 1883, vint de Kita la Capitaine Combes sous le commandement de Gallieni qui, après avoir détruit Kaba, partit vers Niagassola. Mambi mourut en 1892, après 9 ans de séjour. C'est à Kangaba que se trouve également la plaine de Kurukan où a été proclamé en 1236 par Soundiata Keïta la "charte de Kurukan Fuka", première déclaration universelle des droits de l'Homme marquant les bases de l'empire du Mali. La toiture de la case sacrée de Kangaba est restaurée tous les sept ans. Cette case sacrée a été construite en 1653.

Kangaba est un village où les Malinkés et autres populations du Mandén se rassemblent tous les s

La subdivision de Kangaba créée par arrêté en 1940 est érigée en cercle en 1961. Avant 2023, il compte 9 communes : Balan Bakama, Benkadi, Kaniogo, Karan, Maramandougou, Minidian, Naréna, Nouga et Séléfougou. En 2023, la commune de Séléfougou est soustraite du cercle de Kangaba et versée dans le cercle de Sélingué dans la région de Bougouni. Depuis 2023, le cercle codé en 0203, compte 8 communes, 2 arrondissements et 55 VFQ : villages, fractions et quartiers, dont une commune urbaine : Karan. Le Cerle est peuplé par les Malinkés majoritaires, Somonos, Bambaras et Peuls. Les principales activités sont l'agriculture, l'élevage, la pêche, l'orpaillage, le petit commerce et l'artisanat. Le cercle de Kangaba est une circonscription administrative malienne, dans la région de Koulikoro. Il a pour chef-lieu la ville de Kangaba. La population est de 100 720 habitants en 2009.