Kidal occupe une place spéciale dans la géographie et les consciences sahéliennes.
Kidal, où vivent quelques dizaines de milliers de personnes, et sa région sont le foyer historique des insurrections indépendantistes successives qu'a connues le Mali depuis son indépendance vis-à-vis de la France en 1960.
Le chef de la junte actuelle, le colonel Assimi Goïta, a servi à Kidal dans le passé.
La région de Kidal a été l'une des premières à tomber aux mains des rebelles, les uns indépendantistes, les autres salafistes, quand a éclaté en 2012 l'insurrection dont les prolongements ont plongé le Mali dans la tourmente qu'il connaît aujourd'hui encore.
Kidal était depuis 2013 sous le contrôle de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), une alliance de groupes armés à dominante touarègue.
Cette insoumission était un coin dans la souveraineté de l'Etat sur l'intégralité du territoire, encore plus pour les colonels qui ont pris le pouvoir par la force en 2020 à Bamako.
Ils ont fait de cette souveraineté leur mantra.
Kidal était aussi un abcès de fixation des tensions entre Bamako et Paris.
Pour certains, tel le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, la France y a créé une enclave d'où le terrorisme s'est propagé au reste du pays en permettant aux seuls indépendantistes de la reprendre en 2013 et en empêchant l'armée malienne d'y entrer.
Paris réfute ces affirmations.