Le Mali à l’honneur au Metropolitan Museum de New York
Dia Sacko, Fondatrice de Mali Culture, a eu un entretien exclusif avec Alissa LaGamma, Conservatrice de l’exposition sur le Sahel au Metropolitan Museum de New York, aux Etats-Unis, consacré au Sahel avec un pavillon réservé au Mali de Timbuktu et de Djenné.
Madame LaGamma est historienne d’Art, née au Congo et grandi en Afrique de l’Ouest, imprégné d’un amour inconditionnel pour le continent et ses héritages. De sa pratique professionnelle, elle tire son inspiration du travail que ces collègues maliens ont effectué et les efforts que l’ancien président Alpha Oumar Konare a consenti dans les domaines de la culture, dans les années 1980-1990.
Une exposition née d’une coopération entre le Mali et le Museum
Le pavillon sur le Mali a pu se mettre en place, grâce au travail, des Archéologues maliens de mise en lumière de l’héritage, la richesse, et la profondeur de l’histoire du Mali. Elle évoque avoir beaucoup appris de l’histoire de la vallée du Niger à travers les recherches de ces collègues et les travaux effectués par Daouda Keita, actuel Directeur du Musée National du Mali, également de Mamadou Cissé, archéologue travaillant à Gao. La conservatrice a pu récolter des informations et nouveaux objets qui ont servi lors de cette exposition.
Le Sahel, un territoire vaste mais riche de ses cultures
Initialement prévu du 30 janvier au 10 mai, pour cause de COVID-19, l’exposition est restée entre les murs du Museum jusqu’en fin octobre, pour le grand bonheur du public new-yorkais. Parmi la riche collection sahélienne, le public a pu admirer, le magnifique héritage historique et artistique du Mali. « Cette exposition est pour ceux qui n’ont pas la chance de visiter le Mali et le sahel et ceux qui ne connaissent pas l’histoire du Sahel d’en apprendre les merveilles. Apprendre aux américains qu’il existe d’autres valeurs différentes de celle du pays Dogon. Montrer et laisser une trace de cet héritage aux Etats-Unis en leur exposant les trésors de ce beau continent voici le but visé par cette exposition » affirme Alissa Lagamma.
Un Sahara millénaire
La passionnée du Sahel a tenu à préciser l’existence des villes dans les régions depuis le premier millénaire et, cela, avant la traite dans le Sahara, ce qui amène le changement de conscience autour du rôle des peuples dans la vallée du Niger ; la civilisation a évolué dans les régions depuis le huitième siècle a-t-elle souligné, chose que beaucoup d’Américains ne savent pas. Selon Alissa, le public adore la musique malienne, surtout mandingue que les griots ont pu conserver à travers l’histoire des grands hommes. Cette exposition visait à intégrer Kankou Moussa ; Soundjtata Keita qui sont des grands empereurs des grands empires du Mali à travers des monuments fabriqués.
L’exploration au coeur des cultures sahéliennes continue, en collège pour bientôt, d’autres narratifs du Sahel, le faisant découvrir sous ses meilleurs profils.
La Rédaction