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Quel est le pouvoir du Mali ?

Lucas Valette
Lucas Valette
2025-06-25 00:55:32
Nombre de réponses : 11
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Le général Assimi Goïta bénéficiera d’un mandat de cinq ans renouvelable à partir de 2025. C'est la situation sécuritaire au Mali et au Sahel qui est invoquée. Le maintien au pouvoir du président et de l'ensemble des institutions de la transition, sans élections et sans limite de temps, avait été proposé fin avril à l'issue des « concertations des forces vives de la nation », orchestrées par les autorités de transition. Cette Transition devait être une parenthèse de rétablissement institutionnel, elle devient un projet de gouvernement militaire à long terme, sans base populaire, sans contrôle parlementaire, et sans aucun chronogramme électoral. Ce maintien au pouvoir n'est ni légitime ni légal, parce qu'il ne résulte d'aucun processus électoral ou référendaire. La réelle intention des militaires est de rester au pouvoir, le reste n'est que de l'habillage. Au moment où nos soldats sont massacrés, ils ne pensent qu'aux délices que le pouvoir usurpé leur procure. Le Mali vaut mieux qu'un mandat volé, mais le peuple, tôt ou tard, leur retirera ce qu'ils ont cru pouvoir garder par la force. On s'est contenté de réunir un certain nombre de personnes dans une salle pour les appeler les ''forces vives'' : ce n'est ni plus ni moins qu'un autre coup d'État. Celui-ci est constitutionnel, et le but est d'installer de façon durable un pouvoir militaire sans aucune base légale.
Thomas Petit
Thomas Petit
2025-06-25 00:18:40
Nombre de réponses : 9
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Le Mali a connu une période nationaliste sous Modibo Keita, puis autoritaire sous Moussa Traoré, avant d’effectuer une transition vers le multipartisme en 1991. Le dynamisme de la société civile et le consensus politique ont caractérisé les mandats des présidents Konaré et Touré. Toutefois, les difficultés du régime ATT à réaliser les réformes économiques structurelles en apportant des garanties sociales à la population et son impuissance à prendre la mesure du conflit dans le Nord ont conduit le pays à une crise généralisée qui a failli aboutir à l’implosion définitive de l’État. Redevable à la France après avoir fait campagne sur le thème du « Mali d’abord », et bénéficiant d’un temps de grâce limité pour répondre aux attentes de la jeunesse et de l’armée, le président Ibrahim Boubacar Keita (IBK) a une marge de manœuvre très réduite pour rétablir l’honneur d’une nation héritière d’une histoire millénaire.
Noémi Boulay
Noémi Boulay
2025-06-24 20:34:44
Nombre de réponses : 13
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Le pouvoir du Mali est détenu par les militaires, avec le général Assimi Goïta, actuel président de la transition, qui se voit octroyer un mandat de cinq ans renouvelable à partir de 2025. Le mandat présidentiel pourra être reconduit jusqu'à la pacification totale du territoire malien, mais aussi de ceux du Niger et du Burkina Faso, ce qui signifie sans limite de temps clairement définie. Cette prolongation vise à garantir la stabilité et à accompagner la lutte contre le terrorisme. Le verrouillage du pouvoir ne s'arrête pas là, car les conclusions de la concertation nationale ont recommandé non seulement la prolongation du mandat de Goïta, mais aussi la dissolution de l'ensemble des partis politiques et un durcissement drastique des conditions de création de nouvelles formations. Toutes les formations politiques ont été dissoutes, et les activités politiques interdites, et les maigres mobilisations de l'opposition ont été systématiquement dispersées. Le Mali suit la voie empruntée par ses alliés de l'Alliance des États du Sahel, avec pour objectif affiché de bâtir une souveraineté retrouvée et de sortir du système néocolonial. Cette souveraineté passe avant tout par le renforcement des pouvoirs présidentiels, sans contre-pouvoirs démocratiques, et une marginalisation croissante de la presse et de la société civile. Le cadre juridique malien est réécrit pour pérenniser cette nouvelle donne, avec un tournant qui marque une rupture avec les engagements pris par la junte lors de sa prise de pouvoir.
Élise Lelievre
Élise Lelievre
2025-06-24 19:21:53
Nombre de réponses : 13
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Le chef du pouvoir militaire au Mali, le général Assimi Goïta, pourrait rester président jusqu’en 2030 sans passer par les urnes, grâce à un projet de loi adopté par le conseil des ministres. Le conseil des ministres du Mali a adopté mercredi 11 juin 2025 un projet de loi accordant sans élection un mandat de cinq ans renouvelable au général Assimi Goïta, chef du pouvoir militaire. Cela doit renforcer son contrôle sur la présidence du pays. Le général Goïta s'était pourtant engagé à remettre le pouvoir aux civils au plus tard en mars 2024. Un mandat de cinq ans renouvelable sans scrutin, Le projet de loi prévoit d'accorder « au chef de l'État un mandat de cinq ans renouvelable à partir de 2025 ». Plus tôt cette année, une concertation nationale organisée par le pouvoir militaire a recommandé d'attribuer à Assimi Goïta un mandat renouvelable de cinq ans à la présidence, sans vote, de quoi le maintenir au pouvoir au moins jusqu'en 2030. Le pouvoir militaire est au pouvoir depuis les coups d'État de 2020 et 2021.