On ne balaie pas la nuit.
En réalité, en créant chaque maison familiale ou chaque clan, les ancêtres fondateurs qui, naturellement vouaient de sérieux cultes d’adoration à des entités spirituelles fortes, prenaient la peine d’y enterrer de puissants gri-gris aux fins d’assurer une protection spirituelle efficace de leur concession contre tout éventuel danger et les mauvais esprits.
Aussi, installaient-ils entre autres dans les maisons, ce qu’on appelle le « #Xwéli », un culte dont le nom signifie littéralement en français : “asseoir la maison”.
C’est une divinité qui assure la protection de l’espace familial.
Il permet de rendre stable et sereine la maisonnée en chassant les mauvais esprits et en éloignant les étrangers qui viennent avec de mauvaises intentions.
Ainsi donc, « balayer la nuit » est une désobéissance, une manière de provoquer “volontairement ou involontairement” les divinités qui assurent la protection des maisons et des villes.
C’est une manière de transgresser leurs lois.
Conséquences : elles peuvent baisser la garde et vous soumettre à des châtiments.
C’est dire que la plupart des interdits sont liés à des divinités tutélaires ou carrément à des pratiques cérémonielles propre à chaque famille d’où nous sommes issus.
« Balayer la nuit », c’est en réalité désobéir aux principes établis par la croyance aux divinités.
C’est plutôt sérieux.
Et parfois en cas de nécessité, il est conseillé de dire en balayant : « ago agooo … », comme pour demander la permission aux entités invisibles aux fins de pouvoir nettoyer une partie du sol pour peut-être se coucher.