Le 26 Mars est la date qui consacre l’instauration du multipartisme et la fin de la pensée unique, incarnée par le parti- Etat que fut l’UDPM. Pour rappel c‘est le 26 Mars 1991 que les forces patriotiques, soutenues par l’armée, ont mis fin à 23 ans de dictature du Général Moussa Traoré. Cette date est le symbole des libertés reconquises après d’énormes sacrifices en vies humaines. Il y a à coup sûr une velléité de banalisation, de désacralisation et de falsification de l’histoire, afin de restaurer l’ancien ordre.
Sinon comment comprendre que le lundi qui a suivi le 26 Mars ne soit pas chômé et payé conformément à la législation malienne. Et pourtant des dates moins importantes que le 26 Mars sont déclarées chômées et payées.
Le fait de fêter dans la plus grande sobriété cette date d’anniversaire de l’avènement de la démocratie au Mali et surtout de ne pas chômer et payer le lundi 27 mars 2023, conformément à la législation, est à la fois un mépris pour des milliers de martyrs tombés sur le champ de l’honneur pour plus de libertés, mais aussi une tentative de banalisation d’une date à la fois historique, symbolique et emblématique.
Il y a vraiment cette volonté de saboter le 26 mars, pour preuve qui ne se rappelle pas des propos tenus par le Premier ministre, affirmant sans ambages que ceux qui ont été tués lors des événements de mars 1991 étaient des bandits et autres petits voleurs et qu’il n’y avait ni élèves, ni étudiants encore moins des cadres de l’administration.
La grande interrogation est celle de savoir si les autorités actuelles ne se sont pas se laissées influencer par ces vendeurs d’illusions qui ont la volonté de prendre leur revanche sur l’histoire.