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Quelle est l’architecture du Sahel soudanais ?

Andrée Weber
Andrée Weber
2025-06-14 19:18:59
Nombre de réponses : 12
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Le style architectural soudanais correspond donc à des constructions assez monumentales en banco et recouvertes d'un torchis qui doit être refait chaque année, vers le mois d'avril, c'est à dire avant que n'arrivent les pluies de l'hivernage. Les caractéristiques de cette architecture, outre le fait qu'il s'agisse de constructions en banco, sont de présenter des murs renforcés par des piliers, ou pilastres, légèrement plus haut et terminés par des croisées d'ogives. Les murs, dont l'épaisseur varie et s'amenuise à mesure que la charge à porter diminue, sont percés de très nombreux morceaux de bois : les terrons. Leur rôle est triple : il permet d'assurer un peu plus encore la stabilité du bâtiment, ils servent également d'appuis et facilitent ainsi le crépissage et l'entretien de la mosquée... et ils sont enfin décoratifs évidemment. Les façades, celles des maisons de Djenné notamment, sont un autre élément fondamental de l'architecture soudanaise. Il en existe de 2 types : les façades dites toucouleurs, avec un auvent situé au dessus de la porte d'entrée, et les façades marocaines. Dans les détails, les moucharabiehs, les arcs des portes... on ne peut s'empêcher de penser aux architectures marocaines ou andalouses.
Matthieu Aubert
Matthieu Aubert
2025-06-07 16:13:45
Nombre de réponses : 15
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L’architecture sudano-sahélienne correspond à une variété de styles architecturaux africains originaires des régions sahéliennes et soudanaises d’Afrique de l’Ouest, au sud du Sahara, mais surtout au nord des régions forestières fertiles de la côte. Cette manière de bâtir est reconnaissable entre toutes, du fait de l’utilisation de briques de calcaire et de plâtre, auxquelles viennent s’ajouter de grandes poutres de support dépassant des murs dans le cas des mosquées ou des palais. Ces poutres ne sont pas uniquement ornementales, elles jouent aussi un rôle primordiale dans l’entretien des édifices en servant notamment d’échafaudages. L’architecture soudano-sahélienne servait dans le paysage plat de la région, de repère tant les grands édifices tels que les mosquées se distinguaient au loin. Ce style leur était d’ailleurs réservé, ainsi qu’aux palais et aux maisons de la noblesse urbaine. Le reste de la population rurale avait, quant à elle, mélangé cette architecture avec une autre plus ancienne (et plus ronde) et moins fastueuses. Toutefois, le style architectural soudano-sahélien n’est pas homogène. En effet, il en existe de nombreuses variantes selon les différents groupes ethniques qui l’utilisent. On pourrait les classer en 4 styles : Le style malien usité par de nombreux groupes du Manden du sud et du centre du Mali. La Grande Mosquée de Djenne ainsi que la Mosquée Kani-Kombole du Mali son faites dans ce style. Le style fortifié usité par les Zarma, les Haoussa-Fulani, Touareg à Agadez, ou encore par les Kanuri et les Songhai. Aspect militaire à la construction de hauts murs de protection composés construits autour d’une cour centrale. Minaret est la seule structure avec des poutres de support montant. La mosquée Sankore de Tombouctou, le tombeau d’Askia à Gao Mali ou la mosquée d’Agadez du nord du Niger sont emblématiques de ce style. Le style Tubali qui domine, entre autre, dans le Nord et le Nord-Ouest du Nigéria, du Niger, du Burkina Faso oriental, dans le Nord du Bénin, etc. La mosquée de Yamma de la vieille ville de Zinder est un parfait exemple de ce style. Le style Voltaïque usité par les Gur et les Manden du Burkina Faso, du Nord du Ghana et du Nord de la Côte d’Ivoire. La mosquée Larabanga du Ghana et la grande mosquée Bobo-Dioulasso sont caractéristiques de ce style.
Noémi Boutin
Noémi Boutin
2025-06-07 14:52:32
Nombre de réponses : 15
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L'architecture néo-soudanaise est un mouvement architectural ouest-africain né de la rencontre de l'architecture traditionnelle en terre crue, dite architecture soudanaise, et de l'architecture moderne. L'architecture néo-soudanais s'est développée en Afrique de l'ouest, dans la région correspondant au Soudan français. Ce type architectural reprend un certain nombre d'éléments caractéristiques de l'architecture soudanaise. S'y ajoutent des caractéristiques occidentales typiques des constructions coloniales. Un des exemples les plus majestueux est le marché central de Bamako, appelé "marché rose", présentant de grandes similitudes avec la grande mosquée de Djenné. Depuis quelques années, un renouveau de l'architecture néo-soudanaise a lieu, particulièrement à Bamako, avec la construction de bâtiments très modernes comme la tour de la BCEAO. Exemples d'architecture Marché Dinar Tayeb, Adrar, porte de la ville de Timimoun, portique d'entrée du Marché rose de Bamako, la grande place de la ville d'Adrar, sud de l'Algérie. le musée Théodore-Monod d'art africain à Dakar au Sénégal, la gare de Bobo-Dioulasso au Burkina Faso ouverte en 1934. le palais de Kosyam à Ouagadougou au Burkina Faso, résidence présidentielle, inauguré en 2006. le musée saharien de Ouargla à Ouargla en Algérie, la tour de la BCEAO à Bamako au Mali. Mosquée de Kong dans le Nord de la Côte d'Ivoire Grande mosquée de Djenné Mosquée d'Agadez au Niger.
Véronique Laine
Véronique Laine
2025-06-07 14:46:25
Nombre de réponses : 8
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L'architecture soudanaise, ou soudano-sahelienne, est un type d'architecture rencontrée en Afrique de l'Ouest et principalement au Mali dans la région correspondant à ce qui a formé le Soudan français. Elle correspond à une architecture urbaine ou monumentale en terre crue. Les édifices sont constitués de briques de banco, un mélange d'argile macéré avec de la paille, des balles de riz et éventuellement du beurre de karité. Parmi les autres éléments caractéristiques, on trouve la présence de pilastres, piliers de renforcement légèrement plus hauts que le mur et se terminant par une croisée d'ogives. Les mosquées comportent également de nombreuses branches de palmier, les terrons, insérées dans le mur, ils permettent de faciliter le crépissage, indispensable à l'entretien de l'édifice pour qu'il supporte la saison des pluies, et d'absorber les dilatations thermiques. La ville de Djenné, entièrement construite en architecture soudanaise, est considérée comme le berceau de ce type d'architecture en milieu urbain.