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Quelle est l’architecture traditionnelle du Mali ?

Gabrielle Petit
Gabrielle Petit
2025-07-28 04:08:21
Nombre de réponses : 13
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L'architecture soudanaise, ou soudano-sahelienne, est un type d'architecture rencontrée en Afrique de l'Ouest et principalement au Mali dans la région correspondant à ce qui a formé le Soudan français. Elle correspond à une architecture urbaine ou monumentale en terre crue. Les édifices sont constitués de briques de banco, un mélange d'argile macéré avec de la paille, des balles de riz et éventuellement du beurre de karité. Parmi les autres éléments caractéristiques, on trouve la présence de pilastres, piliers de renforcement légèrement plus hauts que le mur et se terminant par une croisée d'ogives. Les mosquées comportent également de nombreuses branches de palmier, les terrons, insérées dans le mur : ils permettent de faciliter le crépissage, indispensable à l'entretien de l'édifice pour qu'il supporte la saison des pluies, et d'absorber les dilatations thermiques. La ville de Djenné, entièrement construite en architecture soudanaise, est considérée comme le berceau de ce type d'architecture en milieu urbain. La grande mosquée de Djenné, d'architecture soudanaise, est le plus grand édifice en terre crue du monde.
Dorothée Pages
Dorothée Pages
2025-07-24 16:54:26
Nombre de réponses : 20
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Au Mali, l'architecture traditionnelle est réalisée en terre crue, plus précisément en banco. Le banco est thermiquement bien plus adapté qu'une construction en ciment, surtout avec un toit en tôle. L'argile ne manque pas au Mali, chaque village sinon chaque quartier ayant sa bancotterie. Le principe est d'utiliser de la terre crue, matière première abondante, malaxée sous forme de mortier et de briques séchées au soleil et de se passer de l'utilisation de coffrage pour le bâti de la partie voûtée. L'association promeut un type de construction africaine particulier, développé en Haute Egypte il y a 3500 ans, et permettant de construire le toit des maisons sans avoir recours ni au bois, ni à la tôle. La technique traditionnelle de la voûte a alors été repensée et simplifiée pour lui permettre d'être développée le plus largement, le plus rapidement, et à un cout le plus réduit possible.
Colette Lefevre
Colette Lefevre
2025-07-19 21:01:45
Nombre de réponses : 9
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L’architecture du Mali est unique en Afrique et dans le monde. Il comprend des bâtiments en banco tels que la Grande Mosquée de Djenné construite au 13ème siècle ou l’Université de Tombouctou. L’architecture en banco constitue dans une grande partie du Mali un mode de construction séculaire encore en place et bien vivant. Ils offrent également un double attrait : un moindre coût de construction et d’entretien et des qualités bioclimatiques importantes dans cette région soudano-sahélienne. L’architecture malienne s’est développée pendant l’Empire du Ghana qui a fondé la plupart des grandes villes du Mali. En plus de ses paysages exceptionnels de falaises et de plateau gréseux intégrant de très belles architectures, l’architecture dogon est spécifique. Lors de l’époque coloniale, les architectes français se sont appuyés sur les codes soudanais pour réaliser les bâtiments coloniaux, donnant naissance ainsi à l’architecture néo-soudanaise.
Antoine Besnard
Antoine Besnard
2025-07-07 22:33:29
Nombre de réponses : 16
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L'architecture traditionnelle du Mali est adaptée au climat sub-saharien et respectueuse de l'environnement. Que ça soit la terre, la pierre ou tout ce qu'on peut trouver localement, l'idée c'est vraiment d'utiliser le moins d'énergie possible pour construire et d'utiliser le matériau adéquat pour la température du lieu. Et il s'avère que, au Mali, la terre est un des matériaux locaux les plus répandus et les plus connus, et l'avantage pour nous Sahéliens, c’est que ces matériaux s'adaptent vraiment à notre climat. Ces matériaux s'adaptent vraiment à notre climat. Il y a à la fois une question d'identité architecturale africaine, un engouement pour retrouver des techniques traditionnelles de construction en terre et la deuxième chose, c'est aussi un des points d'avenir de l'Afrique : c'est de faire un saut directement vers des constructions avec des matériaux biosourcés, des matériaux locaux. La terre est parfaitement adaptée pour cela en fait. Il y a eu plusieurs architectes africains qui ont beaucoup travaillé sur ces points. Hassan Fathy, par exemple en Égypte, avait pensé à des projets faits autour de la construction en terre. Mais par contre, depuis que Francis Kéré a reçu le prix Prtizker il y a des choses qui bougent. Il y a des pays qui veulent effectivement aller vers cette direction-là. Je pense au Bénin, au Sénégal, au Maroc aussi. Il y a un centre de la construction en terre au Maroc qui a été ouvert il y a quelques années. Au Bénin, le président Talon a fait quelques commandes à Francis Kéré, dont l'Assemblée nationale. Il est possible de faire beaucoup en utilisation de la terre avec la BTC : la brique de terre comprimée. On la retrouve au Mali, au Sénégal, au Burkina Faso, aussi.
Alexandria Petit
Alexandria Petit
2025-06-30 13:15:01
Nombre de réponses : 8
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L'architecture traditionnelle du Mali est caractérisée par l'utilisation de la terre crue, le banco, comme dans le cas de la grande mosquée de Djenné. Cet édifice de terre crue est très élevé, surmonté de multiples pinacles et posé sur un socle formant une terrasse. La façade principale, vers l'est, est de composition symétrique. Le mur d'enceinte est orné de pièces en bois, disposées en saillie perpendiculaire aux façades et alignées horizontalement. Ces pièces ont un rôle constructif, elles servent d'échafaudage et permettent de procéder au crépissage annuel, après les pluies d'hivernage qui endommagent le banco. La grande esplanade abrite une exposition de mosquées en architecture de terre, mettant en valeur cette architecture traditionnelle.
Eugène Thomas
Eugène Thomas
2025-06-22 06:25:49
Nombre de réponses : 8
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L’architecture de terre on en a. La génération avant nous a développé tout un savoir-faire dans cette architecture de terre. Il y a des bâtis traditionnels construits en terre qui résistent encore aux constructions en béton. Je parle des premiers quartiers de Bozola, de Médina-Coura et puis du Darsalam, qui sont les premiers quartiers qui se sont développés autour du quartier administratif créé par les colons. Tous ces bâtis-là sont en rez-de-chaussée, donc il n’y a même pas de R+1. L’idée serait de revenir aux circuits courts, à l’économie circulaire et aux matériaux traditionnels et de reconnaître notamment l’architecture traditionnelle et le bâti ancien. Il convient donc de manière urgente de changer les mentalités et de sensibiliser rapidement les habitants et parties prenantes de la construction, aux façons traditionnelles de construire, notamment en terre. Le Mali a une âme architecturale universellement connue : Je fais allusion à Djenné, je fais allusion à Tombouctou.