Les statues et statuettes africaines ne visent pas représenter exactement un ancêtre ou un être déterminé.
Elles sont supposées, d'après Jean Laude, contenir sa force vitale et assurer la prospérité de la famille.
Les statues ou statuettes africaines sont liées souvent à des restes du mort, ou émergent de paniers et de sacs à ossements.
Quand les familles se subdivisent, une nouvelle statue ou statuette est exécutée et emportée par ceux qui s'éloignent, afin que soit maintenue la relation avec l'ancêtre du groupe.
Les Bakongo ont sculpté, d'abord dans le bois, puis dans la pierre, des mintardi, statues ou statuettes censées incarner l'esprit du chef défunt, manifester la continuité de sa présence et veiller sur la destinée de sa famille ou de son peuple.
Symbole de protection ancestrale sur la descendance.
Les Dogons interprètent parfois les statues ou statuettes comme une prière pour obtenir la pluie fertilisante ou comme une figuration, quand les membres en sont quelque peu détachés, du mythe expliquant comment le corps humain a été articulé pour permettre le travail.
On retrouve ici les sens éthique et cosmique du symbole.
Une statue ou statuette ne possède pas un sens unique et défini qui permettrait d'en interpréter les gestes, les attitudes et de la rapporter à un évènement précis d'un mythe fixe et rigide.
Elle possède plusieurs significations dont la connaissance est, semble-t-il, progressive : liée aux étapes d'une initiation qui dure jusqu’à la mort.
Certaines tribus africaines établissent une corrélation entre une force magique et les aspects des statues ou statuettes africaines.