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Quelle langue parlait-on dans l’ancien Mali ?

Renée Adam
Renée Adam
2025-06-21 22:04:29
Nombre de réponses : 12
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La langue mandingue est arrivée à occuper, parmi les multiples idiomes de l'Afrique de l'Ouest, une situation notoirement prépondérante, d'autant plus solide qu'elle a commencé à s'établir dès le Moyen- Age et qu'elle ne cesse de se développer et de s'affermir de nos jours. Ce sont environ les trois quarts de la population malienne qui utilisent à présent le bambara, bien au-delà de son territoire ethnique. Le bambara est avec le français, la seule langue qui couvre l'ensemble de cet espace. Le développement de l'administration et celui des communications, l'expansion des grandes religions et principalement celle de l'islam, l'essor du commerce sont quelques-uns des facteurs qui ont joué et continuent de jouer en faveur du bambara. Le peul dans le Delta, le songhay dans le grand nord-est sont également des langues utilisées dans différentes régions.
René Leroux
René Leroux
2025-06-21 02:50:31
Nombre de réponses : 14
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Le mandingue a commencé à se développer comme l’une des principales langues de l’Afrique occidentale à l’époque de la création de l’empire du Mali. Le mandingue est un continuum de dialectes recouvrant de vastes territoires au Mali, en Guinée, au Burkina-Faso, en Côte d’Ivoire, au Sénégal, en Gambie, en Guinée-Bissau, au Liberia et en Sierra-Leone. De nos jours, on peut estimer le nombre de ses locuteurs à un chiffre situé entre 30 et 40 millions. Dans cet ensemble, il s’est créé récemment quelques normes littéraires se basant parfois sur des variantes parlées dans des capitales nationales ou régionales, parfois sur des variantes prestigieuses plus traditionnelles.
Marianne Masson
Marianne Masson
2025-06-07 21:14:16
Nombre de réponses : 4
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Plus de 70 langues sont parlées au Mali, 13 ont été reconnues langues nationales, et une seule, exogène, le français, est officielle. Les langues locales "ont vocation à devenir des langues officielles". Les langues vernaculaires, parlées par des millions de personnes pour certaines, lient des communautés enracinées dans leurs territoires: le sonrhaï et le tamashek dans le nord, le fulfulde au centre, le bamanankan dans le sud et à Bamako, le senoufo et le soninké encore plus au sud. Le bamanankan est la langue la plus usitée. Les langues vernaculaires restent enseignées, à petite échelle. Les langues locales ont déjà été utilisées comme principales langues d'enseignement à l'école sous le régime autoritaire de Moussa Traoré. Le Mali a déjà essayé de faire des langues locales les principales langues d'enseignement à l'école. Il se demande comment on a pu "faire le choix aussi révolutionnaire que de faire entrer les langues nationales à l'école et ne pas mettre les moyens qu'il faut". Les langues nationales demeurent encore aujourd'hui enseignées dans certaines écoles. Le bamanankan, le sonrhaï, le tamashek, le fulfulde, le senoufo et le soninké sont parmi les langues les plus parlées. Certains pensent qu'il faudrait laisser coexister les différentes langues. D'autres estiment que ce sont les langues locales qui devraient prendre le relais. Les langues nationales étant actuellement utilisées au quotidien, leur utilisation trouverait tout son sens au quotidien. D’autres pensent que cela ne pourrait pas fonctionner.