Plus de 70 langues sont parlées au Mali, 13 ont été reconnues langues nationales, et une seule, exogène, le français, est officielle. Les langues locales "ont vocation à devenir des langues officielles". Les langues vernaculaires, parlées par des millions de personnes pour certaines, lient des communautés enracinées dans leurs territoires: le sonrhaï et le tamashek dans le nord, le fulfulde au centre, le bamanankan dans le sud et à Bamako, le senoufo et le soninké encore plus au sud. Le bamanankan est la langue la plus usitée. Les langues vernaculaires restent enseignées, à petite échelle. Les langues locales ont déjà été utilisées comme principales langues d'enseignement à l'école sous le régime autoritaire de Moussa Traoré. Le Mali a déjà essayé de faire des langues locales les principales langues d'enseignement à l'école. Il se demande comment on a pu "faire le choix aussi révolutionnaire que de faire entrer les langues nationales à l'école et ne pas mettre les moyens qu'il faut". Les langues nationales demeurent encore aujourd'hui enseignées dans certaines écoles. Le bamanankan, le sonrhaï, le tamashek, le fulfulde, le senoufo et le soninké sont parmi les langues les plus parlées. Certains pensent qu'il faudrait laisser coexister les différentes langues. D'autres estiment que ce sont les langues locales qui devraient prendre le relais.
Les langues nationales étant actuellement utilisées au quotidien, leur utilisation trouverait tout son sens au quotidien. D’autres pensent que cela ne pourrait pas fonctionner.