Quelles sont les croyances religieuses des Peuls ?

Les Peuls musulmans ont demandé aux Peuls musulmans de traquer Buba et de le tuer. Un autre fils a cependant demandé au père l’« honneur » d’abattre son frère. L’ethnie des Peuls, considérée comme fondatrice de l’islam au Nigéria, est tenue pour responsable du meurtre de plus de soixante mille chrétiens nigérians. L’un des objectifs de ce courageux pasteur est donc d’offrir un logement et des possibilités de vie alternatives aux chrétiens peuls rejetés. Les anciens musulmans peuls qui, comme Buba, se réclament de Christ, sont également menacés. Si, au lieu de tuer, nous gagnons des musulmans pour Christ, le royaume de Dieu continuera à s’étendre. Grâce à son ministère, des milliers de musulmans peuls ont trouvé la foi en Christ. Cette vulnérabilité a fait que beaucoup de ceux qui veulent adopter le christianisme ont peur. D’une part, ils sont pourchassés par les musulmans, d’autre part, les chrétiens les prennent pour des ennemis. Le jeunes pasteur s’est enfui à Jos, où il a fondé le mouvement Fulbe Outreach International. Nous sommes allés dans pratiquement tous les pays d’Afrique de l’Ouest et dans tous les États fédérés du Nigéria, dit-il. Fils d’un musulman respecté, il s’est converti au christianisme en 1995.

Les Peuls actuels sont majoritairement musulmans, mais des pratiques vernaculaires persistent. Issus de la fusion de peuples d’Orient, de la méditerranée, d’autochtones d’Égypte-Libye, et de Nubie, on retrouve dans le corpus peul ces diverses influences accumulées au cours des siècles. On relève un certain syncrétisme, qui rappelle d’autres religions, celles d’Orient où de nombreux peuples de confessions différentes devaient cohabiter dans un même lieu. Le Panthéon védique et iranien n’est pas inconnu chez les Peuls. Le Go-Loka indien, le « Taureau-Univers », l’Unique, l’Indivisible, se retrouve, dans la cosmogonie Peule ancienne. Dans certaines régions persistent des traditions préislamiques : chamanisme, génie du cheptel, génie de la chasse. Autrefois polythéistes, aux croyances anciennes issues du monde indo-européen, ils sont devenus il y a quelques siècles des prosélytes actifs de l’islam en Afrique de l’Ouest.

Les Peuls de nos jours sont presque tous musulmans, on trouve cependant des Peuls chrétiens inclus dans des familles musulmanes. Une partie des Peuls d’Afrique de l’Ouest, ont été parmi les propagateurs de l’islam sunnite. Mais l’Islam ne fait que recouvrir d’autres symboles. On relève un certain syncrétisme, qui rappelle d’autres religions, celles d’Orient où de nombreux peuples de confessions différentes, servant au polythéisme devaient cohabiter dans un même lieu. Le Panthéon hindou et iranien, n’est pas inconnu chez les Peuls. La vache est toujours sacrée et multiforme. Les couleurs sacrés, sont toujours les mêmes ; jaune, rouge, blanc, noir. Les panthéons védiques et iranien, sont présents presque dans leur totalité dans la cosmogonie peule. Mais s’il faut parler de survivance et de mémoire, alors c’est le corps peul qu’il faut prendre dans sa totalité comme « corps physique » et comme « corps intuitif ». Guéno qui est le nom traditionnel donné à Dieu par les Peulhs, crée en premier la vache sacrée qui porte l’univers entre ses cornes. La notion ontologique du Ka qui signifie en égyptien ancien, le souffle divin, kin en Pulaar, pour le rapport avec le nez, par lequel l’homme respire donc vie, Ka en pulaar, qui veut dire : être, exister. Car pour le Peulhs on ne vit que lorsque le souffle divin anime le corps physique. Mais c’est chez eux que persistent des traditions pré-islamiques – persistance d’un shamanisme d’élevage : génie du cheptel Kumen ; génie de la chasse Kondoron – résidus de religion shivaïte et védique : Trinité et triades des contes initiatiques ; rite du feu ; croyances aux génies tutélaires ; traces d’une religion solaire ; esprits des eaux ; esprits aériens ; Ketiol dieu des arbres ; génies-nains ; habitants minuscules et invisibles des forêts ; génie de l’eau Tyanaba ; génie du feu ; génie du vent ; Dieu-initiateur émanation de Géno, Kaïdara ; Lâred’i ou génies gardiens honorés sur un autel domestique.