Échanges interculturels

Les bonnes une pièce Miroir

Le dimanche 11 mars, la salle Kodjo Ebouclé du palais de la culture d »Abidjan recevait entre 18 et 21 heure trois spectacles dont celui de la Compagnie Dumanlé pour la représentation de sa pièce «  Les bonnes », une mise en scène de Souleymane Sow. Une tragi-comédie urbaine made in Côte-d’Ivoire.

 

 

La pièce Les bonnes  raconte l’histoire de deux sœurs piégées dans leur condition d’employée de maison. Au lendemain de la journée internationale de la femme, elle peut s’assurer de trouver un écho certain. La condition de ces filles qui tiennent Les maisons en Afrique interpellent plus d’un. Leur expérience découvre l’envers du décor de la relation interdépendante du rapport employée de maison « Bonne » et de la patronne.

 

Par le biais de la catharsis poser le miroir de la société sur ces relations parfois conflictuelles entre deux parties qui ne peuvent plus vivre l’une sans l’autre. Le théâtre est justement cet autre reflet de la société que le dramaturge saisit pour que l’on puisse se regarder sans détourner le regard. La courte tragi-comédie (1h) Les bonnes met le réverbère sur la révolte des invisibles des villes, où l’auteur scalpe les maux que renferment la relation bonne-patronne. De la haine, Claire et Solange en prouvent pour leur patronne, l’exprime.

 

 

Quand dans se sauver « Tuer Madame » devient le projet, les contours de la tragédie se dessinent. Puis le coup de théâtre. Du sentiment d’invisibilité que leur statut ingrat leur confère, dépourvues de leur dignité, la rage prend racine. Comment ne pas éprouver de l’amertume quand le miroir peut être inversé. Cette haine vient-elle du fait de se trouver au mauvais côté du miroir? Se disant qu’ « Il est très facile d’être souriante douce et aimante quand on est riche, et si difficile d’être bonne quand on est bonne. » Solange et Claire par la compassion adhèrent le public à leur projet.

 

La pièce à un air des misérables, où le travail au lieu d’octroyer de la reconnaissance est porteur de mal-être. Elles sont indispensables Claire et Solange veulent simplement être reconnues à leur juste valeur.

 

La pièce Les bonnes découvre un dialogue fougueux entre deux employées. L’une conscience, l’autre inconscience, mais la décision ambivalente des deux héroïnes se trouve justement dans la relation basée sur la dépendance des unes et des autres, du refus de l’acceptation de cette condition et par paradoxe de son acceptation.

Aidées par les chants de révoltes au poing levé la salle est émue par deux actrices, chanteuses de talent.

 

Les bonnes,une douce tragédie urbaine campée dans le rapport intra-professionnelle entre les docteurs ES marmite et leurs patronnes. Détester la patronne jusqu’à vouloir la tuer. Pour être sûre de l’élixir fatal, Claire se porte volontaire à la mort. Ce qui paraît un jeu de rôle fictif pour en finir avec la patronne devient le sanctuaire d’une des héroïnes.

Claire et Solange un tandem réussi sur les plateaux du MASA 2018.

 

Dia D Sacko

administrateur

MaliCulture est une jeune et nouvelle initiative de Dia Djélimady SACKO, Femme de Lettres, de Culture, Chargée de communication et Ex-professeur de Lettres, consultante en édition. Entreprenante et passionnée de Médias et de Culture, la franco-malienne travaille pour faire de Mali Culture la référence médiatique en matière de vulgarisation des expressions culturelles au Mali. Avec sa petite équipe de stagiaire, qu’elle veut voir grandir, elle entend accompagner les entreprises culturelles dans la diffusion et la valorisation de la culture malienne. Dia est diplômée d’un Master2 de Lettres Recherche et de Science de l’Éducation de l’Université de Toulouse.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *