Quelle est l'agriculture du Mali ?

Éric Vallet
2025-06-27 05:03:27
Nombre de réponses
: 17
L’agriculture constitue la pierre angulaire de l’économie malienne.
Elle emploie environ 80 pour cent de la population et représente plus de 35 pour cent du produit intérieur brut national.
Le Mali possède un énorme potentiel agricole inexploité du fait de sa diversité agroécologique: système basé sur le coton au sud, système d’oasis tout au nord, système de céréales sèches et système pastoral.
Cette analyse mesurera le degré d’incitation ou de pénalisation découlant des politiques et du fonctionnement des marchés dans la chaîne de valeur de sept produits agricoles clés représentant environ 40 pour cent de la valeur de la production agricole au Mali, à savoir: l’arachide, le bétail, le coton, le maïs, le millet, le riz et le sorgho.
L’analyse des dépenses publiques évalue la tendance, le niveau et la composition des dépenses publiques dans l’alimentation et l’agriculture au Mali afin d’aider le gouvernement à prendre des décisions de dépenses plus judicieuses.
En outre, l’analyse de la cohérence des politiques permettra de comparer l’allocation des dépenses à l’incitation par les prix et à l’écart d’investissement afin de déterminer le niveau de cohérence des politiques agricoles du gouvernement.

Henri Boucher
2025-06-27 02:35:47
Nombre de réponses
: 16
L’agriculture malienne est structurellement le fait de petits producteurs. La plupart des organisations paysannes se retrouvent dans les actions de la CNOP qui défend l’agriculture familiale dans l’élaboration des politiques. La LOA de 2006 reconnaît deux types d’exploitations agricoles : les exploitations familiales et les entreprises. Avec cette reconnaissance explicite des exploitations familiales agricoles, l’Etat malien emboitait le pas des organisations paysannes de la sous-région qui, depuis le début des années 2000, font de l’agriculture familiale le thème central de leurs analyses et revendications.
La capacité de l’agriculture familiale à contribuer efficacement à faire face aux enjeux de sécurité alimentaire est controversée. Mais pour une partie de l’administration et de la classe politique malienne, la croissance agricole et la sécurité alimentaire passent par le développement d’exploitations agro-industrielles intensives en intrants.
L’Etat a donc continué à favoriser l’installation de grandes entreprises en leur attribuant de vastes superficies de terres avec un accès privilégié à l’eau et sans réelle contrainte. Au contraire, les exploitations familiales peinent à obtenir quelques hectares et sont assujetties au paiement d’une forte redevance hydraulique.
Les exploitations familiales maliennes ont pourtant un besoin urgent d'une politique agricole ambitieuse. Leur intégration aux marchés reste très faible et les innovations sur la valorisation des produits sont à l'état embryonnaire.