Le service public de l’eau et de l’assainissement est pris en charge par la commune. Historiquement, la mairie est responsable d’approvisionner les habitants en eau potable et de traiter les eaux usées. Sur le territoire communal, il gère le réseau des eaux de façon directe ou déléguée. Chaque mairie est responsable d’assurer à ses administrés l’accès à l’eau potable. Elle pose un diagnostic territorial pour installer et entretenir le réseau d’approvisionnement. Les communes établissent ensuite un schéma de distribution d’eau potable et définissent les zones de desserte obligatoire.
Le maire est responsable du service public d’assainissement. Il définit les zones qui relèvent de l’assainissement collectif, ainsi que celles où il faut prévoir le traitement et le stockage des eaux pluviales. De même, la ville contrôle le raccordement aux réseaux publics de collecte, le transport et l’épuration des eaux usées. Elle surveille aussi les installations non collectives d’eaux usées, comme les fosses septiques. Pour assurer le service des eaux et de l’assainissement, deux possibilités s’offrent au maire: La régie directe, où la commune gère elle-même le réseau, ou la délégation de service public, où la commune fait appel à un prestataire, qui assure tout ou partie de la gestion des eaux.
Depuis 2015, la loi NOTRe prévoit le transfert obligatoire de la gestion de l’eau et de l’assainissement de la commune aux EPCI d’au moins 15.000 habitants. En 2022, la loi dite 3DS va plus loin puisqu’elle étend cette obligation à toutes les collectivités, nécessitant aux communes de se coordonner avec les autres communes. Pour les communes, les impacts sont nombreux, les maires perdant la compétence exclusive sur le service de l’eau et l’assainissement et la remettant entre les mains des intercommunalités.