Comment se passe la gestion de l'eau ?

La DCE fixe comme objectif de rétablir - ou de maintenir lorsque c’est déjà le cas - le bon état de toutes les eaux de l’Union européenne, c’est à dire des cours d’eau, des plans d’eau, des eaux littorales et des eaux souterraines. Elle instaure le bassin hydrographique (bassin versant des grands fleuves) comme échelle pertinente de gestion de l’eau, notamment pour les fleuves transfrontaliers. Elle impose de fixer des objectifs environnementaux (de bon état des milieux aquatiques) à atteindre à échéance déterminée. Et pour tenir compte des spécificités locales, ces objectifs doivent être déterminés à une échelle plus fine que celle des grands bassins versants, les « masses d’eau » - portions de cours d’eau, plans d’eau, etc. homogènes de plus petite taille que les sous-bassins versants. Pour parvenir au bon état des milieux aquatiques, les États membres doivent appliquer une méthode de travail commune, basée sur une planification des actions nécessaires et une évaluation des efforts et des résultats sur des cycles de six années. La consultation du public fait partie de ce processus, pour renforcer la transparence de la politique de l’eau. La méthode repose sur plusieurs documents, adoptés pour chaque grand bassin : l’état des lieux, le programme de surveillance, le plan de gestion et le programme de mesures.

La gestion de l'eau en France est une tâche complexe et cruciale qui implique les pouvoirs publics, les entreprises et les citoyens, le but étant une utilisation optimale des ressources en eau. Les communes et structures intercommunales jouent un rôle clé dans ce processus, gérant près de 30 000 services publics de l'eau et d'assainissement. La gestion de l'eau en France s'articule autour de plusieurs étapes : Le prélèvement d'eau brute dans les ressources naturelles, que ce soient les rivières, les lacs ou les nappes souterraines. Cette étape est soumise à des restrictions pour préserver les milieux aquatiques et assurer le renouvellement de la ressource. La potabilisation de l'eau, qui consiste à rendre l'eau brute consommable pour l'homme. Ce processus de traitement élimine les impuretés et les micro-organismes nuisibles à la santé humaine. L'eau potable est ensuite stockée dans des réservoirs avant d'être distribuée aux usagers. Après usage, les eaux usées sont collectées et acheminées vers les stations d'épuration où elles subiront des traitements pour être dépolluées avant d'être rejetées dans le milieu naturel. Ces différentes étapes sont régulées par des politiques et des législations strictes, notamment la Directive-cadre européenne sur l'eau (DCE) qui vise à garantir une eau de qualité pour tous, tout en protégeant les milieux aquatiques et la biodiversité. En gérant plus de 1 900 usines d’eaux usées pour le compte de ses clients collectivités en France, nous avons la capacité de proposer des contrats d'exploitation sur la base d'objectifs de performance qui répondent aux attentes de clients soucieux d'optimiser leurs coûts de production et de maîtriser leurs impacts environnementaux.

La gestion de l'eau est exercée sous pression sans précédent en raison de l'accélération de la croissance démographique. Les pénuries d’eau et la sécheresse jouent un rôle dans l’aggravation de la fragilité et des conflits. La fragmentation de cette ressource compromet également la sécurité hydrique. Pour faire face à ces défis hydriques complexes et interconnectés, les pays devront améliorer la façon dont ils gèrent leurs ressources en eau et les services connexes. Les outils institutionnels, tels que les cadres juridiques et réglementaires, la tarification de l’eau et les mesures incitatives sont essentiels pour mieux affecter, réguler et préserver les ressources hydriques. Les systèmes d’information sont nécessaires pour le contrôle des ressources, la prise de décision sur fond d’aléas climatiques, l’analyse ainsi que les prévisions et alertes hydrométéorologiques. Outre la recherche de solutions pour un meilleur stockage de l’eau dans le sol, il conviendrait d’investir dans des technologies innovantes pour accroître la productivité, conserver et protéger les ressources, recycler les eaux pluviales et les eaux usées, et développer des sources hydriques non conventionnelles. Pour renforcer la sécurité hydrique, les pays devront investir dans le renforcement des institutions, la gestion de l’information et le développement des infrastructures. Une coopération entre pays est indispensable pour parvenir à une gestion optimale des ressources en eau.