Quelles sont les pratiques de gestion de l’eau ?

L’objectif global recherché est qu’une goutte d’eau mette le plus de temps possible pour sortir du domaine. L’élément essentiel pour y arriver est le sol, qui peut stocker et freiner l’eau à travers la mise en place de couverts végétaux, la présence de micro-organismes, le compostage, etc. Sur les parcelles cultivées, la couverture des sols est permanente et les sols peu ou pas travaillés. Les couverts permettent la protection de ces derniers contre les UV qui détruisent les microorganismes, la limitation de la montée en température du sol et l’apport de matière organique. Le paillage est utilisé quand l’enherbement naturel ne prend pas, les sœurs ont ainsi observé un écart de 8 degrés à 10 cm de profondeur entre zones paillées ou non paillées. L’ombre peut être générée par la mise en place de voiles, par des semis de plantes hautes et/ou couvrantes telles que le sorgho ou le tournesol géant ou encore par des panneaux photovoltaïques. La serre mobile sur rails permet une régénération du sol sous son habitacle par la mise en repos de la parcelle et le semis de couverts. Des fossés surmontés d’une butte et qui suivent les courbes de niveau, favorisent le maintien de l’eau sur les parcelles. Une autre pratique agroécologique utilisée en permaculture est mise en place sur le site, l’utilisation de Litière Forestière Fermentée ou LiFoFer. Diverses pratiques de compostage sont également utilisées sur le site : le Bokashi : compostage anaérobique, la méthode Wenz : compostage de surface, la méthode Jean Pain : compost de brousailles. Grâce à ces pratiques et aux aménagements paysagers, le site se comporte aujourd’hui comme une éponge qui favorise la rétention de l’eau dans les sols et le sous-sol ainsi que la recharge des nappes.

La DCE fixe comme objectif de rétablir - ou de maintenir lorsque c’est déjà le cas - le bon état de toutes les eaux de l’Union européenne, c’est à dire des cours d’eau, des plans d’eau, des eaux littorales et des eaux souterraines. La DCE instaure le bassin hydrographique comme échelle pertinente de gestion de l’eau, notamment pour les fleuves transfrontaliers. Elle impose de fixer des objectifs environnementaux à atteindre à échéance déterminée. Pour tenir compte des spécificités locales, ces objectifs doivent être déterminés à une échelle plus fine que celle des grands bassins versants, les masses d’eau - portions de cours d’eau, plans d’eau, etc. homogènes de plus petite taille que les sous-bassins versants. Les États membres doivent appliquer une méthode de travail commune, basée sur une planification des actions nécessaires et une évaluation des efforts et des résultats sur des cycles de six années. La consultation du public fait partie de ce processus, pour renforcer la transparence de la politique de l’eau. La méthode repose sur plusieurs documents, adoptés pour chaque grand bassin : l’état des lieux, le programme de surveillance, le plan de gestion et le programme de mesures.

Les pratiques de gestion de l’eau sont essentielles pour préserver la ressource en eau et protéger l’environnement. La gestion de l’eau comprend notamment la collecte et le traitement des eaux usées, ainsi que la distribution d’eau potable. Les acteurs principaux de la gestion de l’eau en France sont les collectivités locales, les syndicats de rivière et les agences de l’eau, qui travaillent ensemble pour mettre en œuvre les politiques de gestion de l’eau et appliquer les législations en vigueur. Les législations françaises relatives à l’eau visent à protéger la ressource en eau et à prévenir la pollution, tout en garantissant un accès équitable à l’eau pour tous les usagers. Les processus de gestion de l’eau incluent la planification, la mise en œuvre et le suivi des actions de gestion, ainsi que la participation des parties prenantes et la sensibilisation du public à l’importance de la conservation de l’eau. Les outils de gestion de l’eau peuvent inclure des systèmes d’information géographique, des modèles de simulation et des indicateurs de performances pour évaluer l’efficacité des actions de gestion. La gestion de l’eau nécessite également une approche intégrée, prenant en compte les aspects sociaux, économiques et environnementaux pour assurer une gestion durable de la ressource en eau. Les politiques de gestion de l’eau doivent être adaptées aux besoins spécifiques de chaque région et de chaque bassin versant, en tenant compte des caractéristiques géographiques, climatiques et hydrologiques locales. La participation active des citoyens et des parties prenantes est essentielle pour garantir la réussite des politiques de gestion de l’eau et promouvoir une culture de conservation de l’eau.