Des tatouages figuratifs ainsi que des signes en forme de S ont été retrouvés respectivement sur le haut du bras d’un homme et l’épaule d’une femme vivant dans le delta du Nil, il y a plus de cinq mille ans.
Malgré l’expansion de l’islam sunnite, qui interdit l’altération du corps, et de courants chrétiens, notamment évangéliques, qui y voient un péché, des tatouages traditionnels séculaires subsistent aujourd’hui dans différentes régions du continent.
En Afrique du Nord, c’est le cas chez les Berbères.
En Afrique subsaharienne, certaines ethnies, dont les Peuls, tatouent les lèvres, les contours des gencives et la bouche à l’aide de petites aiguilles de bois.
De nombreux groupes ethniques accompagnent aussi les scarifications rituelles de « tatouages », en utilisant de la suie ou d’autres composants noirâtres.
Le tatouage, qui traduit une reprise de cultures lointaines ou un emprunt à des traditions populaires, est une pratique ancestrale faisant l’objet d’un ré-engouement récent.
Le mot vient du terme tahitien « tatau» qui signifie dessiner.
Il se présente comme une décoration du corps, signe d’appartenance à un groupe.
Historiquement, cela relève bien du rite d’initiation, de passage ou bien d’appartenance.