Le Mali est-il un bon pays ?

Le Mali est un pays gigantesque. Il est même le deuxième plus étendu après le Niger. Il est plus de deux fois plus grand que la France. La flore est finalement riche et variée. C’est essentiellement dans le sud du pays que vous devrez vous rendre pour admirer les acacias, les fromagers, les arbres à karité, les gommiers, les gigantesques baobabs, les tamariniers et les innombrables manguiers. La faune est également variée, elle est à l’image de la flore, finalement pas si abondante et surtout présente dans seulement certaines parties du pays. Pour pouvoir l’admirer, je vous conseille la visite de la réserve du Bafing pour voir lions, léopards, hippopotames, crocodiles, loutres et chimpanzés. C’est l’endroit au Mali où la faune est la plus riche, la plus variée et la plus visible. Dans le parc national de la boucle de Baoulé se trouvent des girafes, des antilopes, des singes et des phacochères. Enfin la réserve de Gourma près de Douentza est surtout célèbre pour ses familles d’éléphants.

Le Mali est une économie à faible revenu, peu diversifiée et exposée aux fluctuations des matières premières. Le taux d'extrême pauvreté s’est accru sous l’effet conjugué des crises sécuritaires et de la pandémie pour s’établir à 15,9 % en 2021. L’extrême pauvreté s’est encore accentuée pour atteindre 19,1 % en 2022, sous l’effet de l’érosion du pouvoir d’achat des plus vulnérables, provoquée par l’envolée des prix et la faible croissance économique. Les zones rurales du sud à forte densité démographique concentrent 90 % de la pauvreté du pays. Le niveau de pauvreté devrait rester largement inchangé en 2025 et commencer à diminuer à partir de 2026. Le déficit budgétaire a été rédué à 2,9 % du PIB en 2024, principalement en raison d’une baisse temporaire de la masse salariale du secteur public. Avec une dette publique estimée à 52,6 % du PIB en 2024, le risque de surendettement reste modéré. Les priorités à court terme comprennent le renforcement des efforts d’assainissement budgétaire par la digitalisation et l’augmentation du niveau et de l’efficience des dépenses prioritaires de santé et d’éducation. L’accroissement de l’investissement public, l’amélioration de la qualité de la régulation et la résolution de la crise énergétique seraient favorables aux activités du secteur privé et à la croissance économique.

Le Mali est un pays enclavé d’Afrique de l’Ouest, essentiellement désertique, qui est particulièrement vulnérable aux aléas climatiques. La population est clairsemée et moins de 10% vit dans le Nord. Le taux de croissance démographique est de 3,3% par an, mais le PIB/habitant reste relativement faible, à 886 USD en 2023. Le Mali se classe au 188ème/193 pays à l’IDH du PNUD 2023, et le taux de pauvreté demeure à un niveau élevé, à 45,5% en 2022. L’économie malienne est fortement concentrée et exposée aux fluctuations des cours mondiaux de ses principaux produits d’exportation, l’or et le coton. Le secteur primaire représente 39% de la valeur ajoutée, et le secteur secondaire est dominé par la branche métallurgie et fonderie, qui reflète l’importance et le dynamisme de la production aurifère. L’espérance de vie se situe à 60 ans. Le déficit budgétaire s’est réduit à 3,9% du PIB en 2023, après 5% du PIB en 2022, mais la dette publique se situe à 55,9% du PIB à fin 2023.