Salif Keita est l’un des musiciens les plus influents du continent africain.
Connu comme "la voix d’or de l’Afrique", Salif Keita est atteint d’albinisme.
Descendant de princes guerriers, fils de deux parents africains noirs, Salif Keita, le pionnier de l’afro-pop, est né “blanc.”
Ayant hérité du gène de l’albinisme, Salif Keita s’est immédiatement démarqué par rapport aux autres Africains.
L’albinisme est souvent considéré comme de mauvais augure dans son pays natal, le Mali, faisant de Salif Keita un paria au sein de sa propre communauté.
Bien qu’il soit né au sein d’une lignée renommée de musiciens descendant en ligne directe de Soundiata Keita – le prince guerrier héros du 13ème siècle, qui a édifié l’ancien empire du Mali, Salif Keita a eu l’interdiction de jouer de la musique quand il était petit.
Tourmenté par ses ambitions musicales avortées, Salif Keita n’a pas eu d’autre choix que de quitter le Mali dans sa jeunesse.
Armé de sa seule force de convictions, il s’est rendu en Côte d’Ivoire voisine, puis à Paris, à Londres et à New York, où sa couleur de peau ne l’a pas empêché d’exprimer son point de vue artistique.
Sa persévérance sera payante puisque dans les années 1970 et 1980, il deviendra une icône reconnue internationalement grâce à sa voix rauque, à ses arrangements musicaux novateurs et à ses paroles éminemment poétiques.
En 1997, sa célébrité l’aide à surmonter la stigmatisation liée à l’albinisme qui sévit toujours en Afrique de l’Ouest, et lui permet de faire un retour triomphal au Mali.