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Qu'est-ce que la parenté à plaisanterie ?

Geneviève Poirier
Geneviève Poirier
2025-04-16 02:44:06
Nombre de réponses: 2
La parenté à plaisanterie est une pratique sociale, observable dans toute l'Afrique occidentale, qui autorise, et parfois même oblige, des membres d'une même famille, ou des membres de certaines ethnies entre elles, à se moquer ou s'insulter, et ce sans conséquence. Ces affrontements verbaux étant en réalité des moyens de décrispation sociale. La parenté à plaisanterie est une pratique rituelle de l’insulte. Elle peut être également désignée par d'autres termes tels que cousinage croisé, sinankunya, toukpê, dendiraagal, kalir ou massir, ou encore kal selon les régions.
Thibault Foucher
Thibault Foucher
2025-04-16 01:50:06
Nombre de réponses: 2
La parenté à plaisanterie est une pratique sociale, observable dans toute l'Afrique occidentale, qui autorise, et parfois même oblige, des membres d'une même famille ou des membres de certaines ethnies entre elles, à se moquer ou s'insulter, et ce sans conséquence. Ces affrontements verbaux étant en réalité des moyens de décrispation sociale. La parenté à plaisanterie détourne l’idée de la mort, la banalise en quelque sorte et rappelle les liens qui unissent les deux ethnies. La parenté à plaisanterie permet surtout de mieux identifier la manière dont les différents groupes ethniques régulent leurs tensions, préviennent et gèrent leurs conflits. La parenté à plaisanterie est une pratique rituelle de l’insulte.
Adèle Marty
Adèle Marty
2025-04-16 01:37:34
Nombre de réponses: 1
En Afrique, au sud du Sahara, il est de coutume d’entendre des individus de même génération ou de générations différentes, de même ethnie ou d’ethnies différentes, au sein d’une même famille, s’échanger des mots, entrer dans des débats ou se livrer à des activités ludiques codifiées, socialement taxées d’obscènes. Ces phénomènes, dont la " politesse" populaire et les normes de civilité ou l’éthique sociale interdiraient la mise en oeuvre, sont considérés, dans les principes réglementaires communautaires, comme des faits inopportuns, inadaptés et inappropriés. Ces rapports dialogiques, qualifiés de " hors norme", en s’offrant le luxe de friser, parfois, l’insolence du culturellement sensé, ressortissent, du coup, au domaine de l’exécrablement pensé, c’est-à-dire de l’indécence verbale. Ainsi, ils basculent, dans le même temps, dans la sphère de la déviance sociale acceptée, acte criminel, par excellence, si nous en convenons avec É. Durkheim. Un acte est criminel quand il offense les états forts et définis de la conscience collective.